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  • : Plaisirs de la vie, de l'esprit, moments forts ou joies simples qui donnent du prix à l'instant ou qui se gravent dans le temps.
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26 janvier 2012 4 26 /01 /janvier /2012 07:30

      Pour répondre à la suggestion de Tricôtine,( thème"rétrospective"), ce poème original qui dit la nostalgie désespérée des amours disparues ou mal partagées dans un dialogue théâtralisé.
     images.jpg-magritte.jpg                                               Magritte : "Colloque sentimental"

 
      Lors de ce" colloque" secret entre deux "formes", le poète nous donne à entendre la recherche vaine du bonheur passé.  Garder conscience et mémoire de ce qui fut pourtant si exaltant, sublime et violent, le reconstruire à deux à l'unisson, une tâche qui s'avère impossible...pour le Verlaine des Fêtes galantes pour qui l'amour est ici une mascarade.
"Colloque Sentimental" , conclusion désabusée du recueil poétique, a été mis en musique par Debussy dont la sensibilité s'accorde avec celle de Verlaine.

    
      COLLOQUE SENTIMENTAL

 Dans le vieux parc solitaire et glacé
 Deux formes ont tout à l'heure passé.
 
 Leurs yeux sont morts et leurs lèvres sont molles,
 Et l'on entend à peine leurs paroles.

 Dans le vieux parc solitaire et glacé
 Deux spectres ont évoqué le passé.

 _Te souvient-il de notre extase ancienne?
 _Pourquoi voulez-vous qu'il m'en souvienne?

 _Ton coeur bat-il toujours à mon seul nom?
 Toujours vois-tu mon âme en rêve?_Non.
 
 _Ah! les beaux jours de bonheur indicible
 Où nous joignions nos bouches!_ C'est possible.

 _Qu'il était bleu, le ciel, et grand, l'espoir!
 _L'espoir a fui, vaincu, vers le ciel noir.

  Tels ils marchaient dans les avoines folles,
   Et la nuit seule entendit leurs paroles.

           Paul Verlaine.
      
 

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25 janvier 2012 3 25 /01 /janvier /2012 17:51

  Qu'est-ce qui se passe????????????...
  Attaque de doudous: Faut-il réagir? Se laisser faire?
  De gros problèmes en perspective, non?

      
           fil-de-soie-003.JPG

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19 janvier 2012 4 19 /01 /janvier /2012 08:00

 Cette semaine , notre Captain des Croqueurs, Tricôtine, a proposé comme thème :" par la fenêtre" ou " fenêtre".
 
 J'ai choisi de faire entendre la voix de Victor Hugo, alors patriarche et grand-père de Georges  et de Jeanne dont il a la charge depuis la mort de son fils Charles et de sa femme.
 C'est le matin, et par les fenêtres ouvertes , il se laisse envahir par les sensations et les perceptions du dehors.
  Les yeux clos, il entend , il écoute, il devine ... Il nous entraîne avec lui dans une sorte de jeu de découverte d'un univers familier par une écriture de l'instant, très moderne et inhabituelle.

fenetre_ouverte_sur_la_seine_1911_pierre_bonnard.jpg (Bonnard- 1911)


      FENÊTRES OUVERTES

 
  Le matin- En dormant
  J'entends des voix. Lueurs à  travers ma paupière.
  Une cloche est en branle à l'église Saint-Pierre.
  Cris des baigneurs. Plus près! plus loin! non, par ici!
  Non, par là! Les oiseaux gazouillent. Jeanne aussi.
  Georges l'appelle. Chant des coqs. Une truelle
  Racle un toit. Des chevaux passent dans la ruelle.
  Grincement d'une faux qui coupe le gazon.
  Chocs. Rumeurs. Des couvreurs marchent sur la maison.
  Bruits du port. Sifflement des machines chauffées.
  Musique militaire arrivant par bouffées.
  Brouhaha sur le quai. Voix françaises. Merci.
  Bonjour. Adieu. Sans doute il est tard, car voici
  Que vient tout près de moi chanter mon rouge-gorge.
  Vacarme de marteaux lointains dans une forge.
  L'eau clapote. On entend haleter un steamer.
  Une mouche entre. Souffle immense de la mer.

        VICTOR HUGO
           1802-1885
                                   ( L'art d'être grand-père- 1877-)
    

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14 janvier 2012 6 14 /01 /janvier /2012 16:00

 C'était en septembre dernier. Une promenade-patrimoine nous avait guidés sur la route des lavoirs de Bioussac, ce petit village charentais dont j'ai déjà montré quelques vues.
   Et une surprise nous attendait: depuis un moment déjà,revêtues de leur tenues de villageoises et de leur coiffe, les lavandières ont refait les faits et gestes de leurs aïeules lors de la grande lessive.
 
    
  Elles avaient sorti des armoires le vieux linge de nuit: chemises, draps immenses et lourds; le linge de corps un peu jauni. Elles avaient mis tout cela à bouillir sur le réchaud dans la grande lessiveuse  avec le fameux pommeau-arroseur . L'odeur forte et âcre de la "bugée" nous a saisis. C'était prêt!
  Il a fallu sorti le linge brûlant, le mettre sur les tréteaux de bois avant de prendre les pièces une à une et les laver, les battre, les rincer, les  tordre à la main pour essorer, puis faire flotter un moment dans l'eau claire du lavoir.
   18 -09- 2011 015

   Ce n'était pas du folklore: nombre de participant(e)s ont retrouvé des sensations d'enfance. D'autres s'y sont essayé pour renoncer vite: l'eau vive est froide et  rester agenouillé, même sur un coussin dans la caisse, pour frotter le linge sur la planche puis le retirer, alourdi, c'est un dur labeur!
   En revanche, c'était l'occasion de faire le tour  des évènements et des potins loin des oreilles masculines.. sous le toit protecteur.       18 -09- 2011 014
     
 
Et c'est ce qui s'est reproduit bien vite à la collation!...

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12 janvier 2012 4 12 /01 /janvier /2012 13:45

 Fanfan (http://journal-d-une-retraitee.over-blog.com/) a proposé comme thème pour ce deuxième jeudi poétique du défi 72: LA NEIGE.
 
   Voici de Guillaume Apollinaire, un court poème, vieux de presqu'un siècle mais dont la fraîcheur de l'inspiration et la légèreté d'écriture n'ont pas pris une ride.
 On y retrouve" la mythologie" populaire, l'esprit comptine.
                       
    blanche neige

       LA    BLANCHE NEIGE

 Les anges les anges dans le ciel
 L'un est vêtu en officier
 L'un est vêtu en cuisinier
 Et les autres chantent

 Bel officier couleur du ciel
 Le doux printemps longtemps après Noël
 Te médaillera d'un beau soleil
  D'un beau soleil

  Le cuisinier plume les oies         
  Ah! tombe neige
 Tombe et que n'ai-je
  Ma bien-aimée entre mes bras

          Guillaume Apollinaire
                 (ALCOOLS-1913)

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11 janvier 2012 3 11 /01 /janvier /2012 17:36

hugo-cabret.jpg L' Invention de HUGO CABRET: "roman en mots et en images de Brian Selznick", traduit de l'anglais (Etats-Unis) par Danièle Laruelle, publié en 2008, Bayard Editions Jeunesse: UN COUP DE COEUR!

   L'Invention de Hugo Cabret est arrivé par hasard entre mes mains: dans un sac -surprise ( choisi parmi d'autres) dont le contenu (4 ouvrages et un CD) avait été concocté par une des bibliothécaires de la médiathèque.
      Ce livre m'a épatée et conquise par son originalité:" Brian Selznick, à la fois conteur, dessinateur et concepteur de livres, mêle l'illustration, le roman en images et le cinéma pour créer une forme de récit inédite et offrir au lecteur une expérience unique." Il a d'ailleurs reçu la médaille Caldecot 2007, le prix le plus prestigieux aux Etats-Unis dans la catégorie livre illustré.

   L'histoire, adaptée fidèlement par Scorcese dans son  film sorti en décembre 2011,  est celle d'un jeune garçon orphelin, Hugo Cabret.
 Mais je laisse la parole à un certain professeur H. Alcofrisbas ( à une lettre près, l'anagramme de notre François Rabelais, alias Alcofribas Nasier) dont les propos servent d'introduction au roman:
  L'histoire que je vais vous conter se déroule sous les toits de Paris en 1931. Vous y ferez la connaissance d'Hugo Cabret, un garçon qui un jour,  découvrit un mystérieux dessin. Ce dessin allait changer à jamais le cours de sa vie.
    Ne tournez pas la page trop vite! Imaginez d'abord que vous êtes assis dans le noir, comme au cinéma avant le début d'un film. Sur l'écran, le soleil se lèvera bientôt, et un zoom vous emmènera à travers le ciel jusqu'à une gare située au coeur de la ville. Vous franchirez les portes pour survoler le hall grouillant de monde, et , là, parmi la foule, vous apercevrez un garçon qui se déplace dans la gare. Suivez-le bien, car c'est Hugo Cabret. La tête pleine de secrets, il attend que l'histoire commence.

  Effectivement, se déroulent alors plusieurs planches dessinées au crayon sur Canson blanc cadrées de noir jouant d'effets cinématographiques: plan large, plan rapproché, panoramique, gros plan, etc jusqu'au moment où la scène est perçue en focalisation interne, celle de Hugo s'enchaînant diresctement avec les premières lignes du texte romanesque proprement dit page 46:
   De son perchoir derrière l'horloge, Hugo domine tout et observe.
 
 En effet, l'enfant vit seul dans des locaux désaffectés dans les galeries supérieures de la gare, survit de rapines et  assume le travail de son oncle disparu pour ne pas être découvert et finir en orphelinat. Il remonte régulièrement les nombreuses horloges de la gare et veille à leur parfaite exactitude. Le reste du temps, il le consacre à achever de remonter l'automate sur lequel son père travaillait quand il avait péri dans l'incendie du musée. Il pense que sa vie dépend du message que l'automate -capable d'écrire- lui délivrera.
  Après plusieurs péripéties organisées avec une précision d'horlogerie et un sens du détail assez fascinants autant à travers les dessins qu'à travers le texte, l'énigme sera découverte. La personnalité du réalisateur Georges Méliès, créateur de l'extraordinaire court métrage "Voyage dans la lune" , occupe le devant de la scène. C'est l'occasion d'évoquer le cinéma à ses débuts,des films muets avec des photos des films inédites sans que jamais l'intérêt pour les aventures de Hugo ne se relâche jusqu'à la résolution finale.
   Les personnages secondaires inventés comme Hugo Cabret sont attachants: Isabelle,  amoureuse des livres , petite fille d'un vieux marchand de jouets et d'automates, Etienne opérateur au cinéma, la marraine d'Isabelle...
   Les objets : un carnet noir rempli de croquis, le robot, la clé, les jouets mécaniques jouent un rôle prépondérant dans la progression dramatique  passionnante.

   Le procédé qui mêle intimement la narration rédigée et la narration dessinée en noir et blanc, les images de film et photographies d'époque, accrédite le récit.
 Cette quête du sens à donner à sa vie est l'axe sur lequel s'imbriquent tous les autre rouages de la fiction et de l'histoire du cinéma et de celle de Méliès. C'est un objet parfaitement abouti , ce livre obtenu au final. Des pièces à priori disparates forment un système romanesque et iconographique de 530 pages, parfaitement cohérent de cent cinquante-huit dessins différents et un roman de vingt-quatre mille quatre centsoixante-sept mots...
   Brian Selznick est un extraordinaire"faiseur de livres".

 ISBN: 978-2-7470-2423-5- Edition Bayard jeunesse- novembre 2008.

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9 janvier 2012 1 09 /01 /janvier /2012 08:00

 Le défi 72 a été proposé par Fanfan ( journal-d-une-retraitee-.over-blog.com): vous écrivez une lettre d'amour délirante ou romantique ou les deux à la fois, à votre boucher(e), votre boulanger(e), etc... .
 Dans cette lettre vous introduisez quatorze mots de la chanson "Ne me quitte pas": oublier, s'enfuit, malentendus, coeur, couvrir, domaine, amour, mort, feu, blé, rouge, ombre, chien, quitte.



 Voici donc ma participation à ce défi épistolaire un peu particulier...



   " Comment pourrais-je te pardonner ou oublier ?  Le temps s'enfuit mais mon coeur a trop saigné de tous ces malentendus perpétrés: tu ne me proposais que des bas-morceaux avec  l'air de m'offrir des symphonies quand tu daignais ouvrir  ton sacro-saint étui qui le protégeait. Lui, tu n'hésitais pas à le couvrir de satin quand moi,  je n'aspirais qu'à toucher,  caresser, effleurer et tu ne le devinais pas, ou tu faisais semblant de ne rien voir de mon désir. Tu m'as toujours refusé  d'entrer dans ton domaine mais tu me le laissais entrevoir, distillant ainsi l'amour que je sentais vibrer en mon corps dès que tu touchais la corde sensible.
  Moi, tu ne me regardais pas, tu méprisais mes doigts qui ne sauraient pas éveiller son âme , le faire vibrer, me disais-tu.
 Et pourtant, j'ai osé quand je me suis glissée auprès de toi  et j'ai respiré, aspiré, je me suis enivrée de l' odeur de vernis, de colle , de bois qui émanait de ta peau. Tu étais devenu lui, l'ombre de lui. Je suis devenue folle de toi, de toi qui le connaissais et j'ai voulu jouer avec toi.
   Tu m'as chassée comme on chasse un chien.


    Tu l'as voulu: je te quitte à jamais mais comme moi, tu vas disparaître, devenir cendres.
    L'instrument de mes rêves amoureux sera l'instrument de la mort.

    Je te l'ai dérobé et dans le feu de l'été, au milieu du champ de blé doré, ton violon rouge sang, ta passion et ta vie, mon luthier adoré, je l'ai jeté et brûlé.
        
                Mimi des Plaisirs.(8-01-2012)

     
         violon-dufy.jpg  (Tableau de Raoul Dufy)
  


 
  
 

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7 janvier 2012 6 07 /01 /janvier /2012 17:00

 

A l'orée du massif des Alpilles, une cité qui abrita la VIème légion romaine entre amandiers, oliviers et vignes puis au Moyen- Âge, vit plusieurs petits châteaux s'élever sur son promontoire dominant la vallée de la Durance. Il en reste peu de chose, si ce n'est ce beffroi et son horloge, signes de la vente du village à ses habitants par les Comtes de Provence endettés.
  fin-2011-042.JPG
  Témoignent de ce passé d'Eygalières tout au long de la grimpette, d'anciennes demeures-castelets.fin-2011-035.JPG
 Mais ce qui m'a paru le plus particulier, ce sont ces deux vestiges du XXème siècles placés l'un à côté de l'autre.
Le premier, la pompe à essence THÉMIS (assurance d'une totale honnêteté?...)  Placée dans une sorte de sarcophage protecteur, morte depuis longtemps elle aussi comme les bâtisses et remparts, elle témoigne de l'ère des premières automobiles.
 fin-2011-046.JPG






 Le second, la boîte aux lettres jaune des Postes -petit format- destinée au même sort d'inanité à courte échéance.
 
 fin-2011-045.JPG

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5 janvier 2012 4 05 /01 /janvier /2012 08:25

 

 Fanfan , à la barre cette quinzaine a proposé aux "croqueurs et croqueuses " un thème qui s'imposait: l'hiver.

  A côté des lumières , de l'abondance des fêtes de fin d'année , voici une autre vision de l'hiver urbain : celle de Rimbaud dans son poème "Les effarés". La vie est dure pour les petits miséreux et oubliés de l'hiver...Ils ne peuvent que rêver follement, devant la gueule ouverte du paradis,  de pain, de chaleur et de tendresse.
                 
          LES EFFARÉS
 
 Noirs dans la neige et dans la brume,sisley.jpg
 Au grand soupirail qui s'allume,
      Leurs culs en rond,
 
 A genoux, cinq petits,_misère!_
 Regardent le Boulanger faire
      Le lourd pain blond.

 Ils voient le fort bras blanc qui tourne
 La pâte grise et qui l'enfourne
      Dans un trou clair.

 Ils écoutent le bon pain cuire.

 Le Boulanger au gras sourire
      Grogne un vieil air.

 Ils sont blottis, pas un ne bouge,
 Au souffle du soupirail rouge
      Chaud commme un sein.

 Quand pour quelque médianoche,
 Façonné comme une brioche
      On sort le pain,

 Quand, sous les poutres enfumées,
 Chantent les croûtes parfumées
      Et les grillons,

 Que ce trou chaud souffle la vie,
 Ils ont leur âme si ravie
      Sous leurs haillons,

 Ils ressentent si bien vivre,
 Les pauvres Jésus pleins de givre
      Qu'ils sont là tous,
 
 Collant leurs petits museaux roses
 Au treillage, grognant des choses
      Entre les trous,

 Tout bêtes, faisant leurs prières
 Et repliés vers ces lumières
       Du ciel rouvert,

 Si fort, qu'ils crèvent leur culotte
 Et que leur chemise tremblote
       Au vent d'hiver.


        ARTHUR RIMBAUD
              (Poésies-1970 )

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4 janvier 2012 3 04 /01 /janvier /2012 17:10

DSC02484.JPG  
    
                    En regardant vers l'avenir, j'ai filé le fil de la vie et j'ai vu pour vous, amies et amis: du bonheur,
                    une santé de fer,
des projets, des réussites, de l'enthousiasme,
  des jours beaux et
        pleins, des soucis envolés,
           de l'amour, des désirs comblés...
                        et d'autres satisfactions secrètes où chacun se reconnaîtra selon ses envies...
 
                   Croyez-moi sur parole et foncez vers l'an 2012 avec le sourire!!!

                                               Fidèlement vôtre,
        
                           FIL DE SOIE, le greffier mignon de Mimi des Plaisirs.

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