Fil de soie n'est plus à la maison.

 C'est fini : il ne viendra plus raconter ses petites et grandes histoires ni se montrer sur le blog au gré de ses aventures.

   Il a disparu  depuis cinq semaines sans laisser aucune trace.
   Il est parti ailleurs.

 Quel ailleurs? le grand Ailleurs sans aucun doute, le pays sans retour.
  
  Nous avons suivi toutes les pistes possibles, mené notre enquête, lancé des appels mais rien, toujours rien de lui, pas même  une touffe de son poil si doux ou une ombre de moustache...
   Rien.

  Il est parti avec sa part de mystère, laissant en héritage ses mots de scribouilleur ou de poète et ses photos si séduisantes de poseur un peu cabotin .

   Il était beau , tendre et nous l'aimions notre Fil de soie.
   Sa dernière photo prise le 7 avril 2014
   Il allait avoir six ans en mai.

  

    

   
  Coucou les zamischats ! Me revoici .

  J'ai fait un peu le chat buissonnier, passé une nuit blanche, bravé le froid et regagné mes pénates seulement au petit jour, transi, affamé et caressant. Puis j'ai disparu à nouveau pour recharger mes accumulateurs de chaleur, direction la chambre.
 Heureux comme un "chat en pâte", ni vu ni connu, j'ai squatté sans vergogne la couche douillette de mes maîtres. Paisiblement enfoui sous une double épaisseur de couverture et couette, je ne L'ai pas entendue venir avec ses pas de loup.

     
   C'est le clic bien connu de l' APN qui m'a tiré des bras de Morphée (j'ignore l'équivalent félin...). Sur le qui-vive, j'ai évalué le danger en un millième de seconde : pas de panique!.
  

  Je lui ai fait  les yeux doux...et je suis devenu locataire de droit.

  Leçon de vie à retenir et à appliquer: " Sur la  couette, c'est bien, dessous c'est encore mieux!"

         Chalut de Fil de Soie, le chat.

  (  Pour la communauté de Zapi qui souhaitait pour ce mois de novembre voir des chats sous une couette ou couverture. J'ai les deux! )
  
 
    
 

  
    Déjà le 30 juin, date butoir pour la photo du mois... Plus que quelques heures.
 Je me hâte avec lenteur.

    Ce n'est pas facile de dévoiler les petits secrets de la toilette de ...chat
    Je suis un peu pudique...

Mais puisque Zapi le veut, puisque mes copains ont franchi le pas  et me poussent à me  dévoiler moi aussi, eh bien me voici saisi par l'objectif en pleine séance de grattage:
  

 
 et ce que vous ne pouvez ni entendre ni apprécier, c'est le tempo de ce grattage : deux croches-noire, deux croches -noire, etc, etc... pour finir par un point d'orgue!
 Le rythme dans la peau...oh! yèèèèèh!!!!!
  
 
      

 Zapi veut voir des chats au soleil ce mois-ci, mais mission impossible!
 Autant partir à la chasse au trésor avec une fausse carte! ...

  J'ai tenté l'aventure, la fleur aux moustaches et... j'ai rencontré en mai:

  Du gris et du noir - au mieux du blanc - au-dessus de ma tête...Sinistre!
  Du mouillé, du froid sous les pattes ...Brrrrrrrr!
  Des pierres qui glissent ...Zip!
  Des plantes qui dégoulinent ...  Flic-floc!
  Et en prime ma pelisse trempée!... Aglagla !
 
 
  Bref, rien de bon pour mon affaire.

  J'étais prêt à l'abandon quand il y eut, ô miracle éphémère!, cette découverte inouïe d'un coussin de thym en fleurs sous Un rayon de soleil taquin et éblouissant à deux pas de ma porte.
  
  Me voici  en Fil de soie, royal en ce moment d'intense jouissance, grisé par le parfum des fleurs et le feu d'Hélios:

  

  Le mois dernier Zapi avait proposé de publier des photos de chat dans ou sur un placard et contrairement à mes habitudes, je n'ai rien envoyé. Mes copains s'en sont étonnés, m'ont relancé, mais que nenni, point de Fil de soie !
   Mimi a essayé de me tenter en laissant , mine de rien, des portes entrouvertes sur des délices de panières de linge à laver. J'ai refusé !
   
  Pourquoi? alors que tout un chacun sait le goût des matous pour se fourrer là où ils ne devraient pas être... et que lorsque l'occasion est belle...ils n'hésitent guère. Je parle d'expérience!...
  Bon, je vous avoue tout, je vide mon trop plein d'émotions longtemps retenues.

 Je ne veux plus de placard dans ma vie, douillet ou pas!
  J' y ai souffert le martyre pendant des heures et des heures, me retenant pour ne pas y faire mes besoins, assoiffé, la faim au ventre et surtout à moitié mort d'inquiétude, bondissant hébété de ma prison à leur retour.

    Ils m'avaient cru parti faire mes petits tours habituels. Je les avais bien entendus m'appeler dans la maison pour s'assurer que je n'y étais pas mais j'avais fait le sourd, tout heureux de m'être faufilé à leur insu dans le placard des serviettes de toilette. Je m'étais planqué derrière le tas et quand ils ont fermé la porte, j'ai ricané dans mes moustaches: j'étais le plus malin, ils ne m'avaient pas vu! Ouf! à moi la belle vie!...

  J'ai patouné mon aise puis je me suis lassé. Je commençais à avoir des crampes dans cet espace aussi exigu ( je suis devenu un peu...corpulent).
 Mais alors, impossible d'ouvrir cette satanée porte. Je manquais d'espace pour m'arc-bouter, mes griffes n'accrochaient rien.  J'ai paniqué: miaulements, grattages...RIEN! pas de réactions.  Le silence ...J'étais définitivement abandonné.
 Entre patience, sérénité, autosuggestion, sommeil entrecoupé de cauchemars, j'ai épié le moindre signe de présence, j'ai maudit  mon caprice.
  Enfin , ils sont rentrés: ils s'inquiétaient. Je n'étais pas venu à leur rencontre  au portail à l'arrivée de la voiture, les croquettes étaient intactes et pourtant la chatière était bien ouverte! "Où est-il encore allé courir ?" répétaient-ils.  Je les entendais_mon ouïe est fine_ mais eux non...Et pourtant, je m'escrimais! Elle finit par aller dans la pièce: "Il est là! "
    Le placard s'est ouvert .
     Sauvé!
    Sans m'attarder en remerciements, j'ai filé comme un fou, me jurant un peu tard, comme dans la fable, "que l'on ne m'y reprendrait plus"... et j'ai tenu bon!


    Maintenant  que vous savez, mes chamis, méfiez-vous des placards tentateurs...et si vous le pouvez, trouvez une planque dans le jardin...
                                                                                  FIL DE SOIE.