28 février 2013
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"Un soir bleu" nous propose de faire la part belle à nos envies et en ce jeudi poétique, à notre envie de soleil.
Rien de tel que le soleil du matin pour donner envie de rire, d'aimer, de vivre intensément.
J'ai fait mien depuis longtemps ce poème de Pierre Reverdy.
Combien de fois, comme ce matin, ai-je commencé la journée en me disant: "Pour le moment la vie est simple et gaie/ Le soleil clair tinte avec un bruit doux..." et la suite, parfois en désordre!
J'ai eu envie de proposer comme un cadeau ce poème de bonheur ensoleillé. Le voici dans sa belle simplicité.
Pour le moment
La vie est simple et gaie
Le soleil clair tinte avec un bruit doux
Le son des cloches s'est calmé
Ce matin la lumière traverse tout
Ma tête est une rampe allumée
Et la chambre où j'habite est enfin éclairée
Un seul rayon suffit
Un seul éclat de rire
Ma joie qui secoue la maison
Retient ceux qui voudraient mourir
Par les notes de sa chanson
Je chante faux
Ah que c'est drôle
Ma bouche ouverte à tous les vents
Lance partout des notes folles
Qui sortent je ne sais comment
Pour voler vers d'autres oreilles
Entendez je ne suis pas fou
Je ris au bas de l'escalier
Devant la porte grande ouverte 
Dans le soleil éparpillé
Au mur parmi la vigne verte
Et mes bras sont tendus vers vous
C'est aujourd'hui que je vous aime.
Pierre Reverdy (1889-1960)
(Plupart du temps- 1945)
Un soleil du matin devant ma porte grande ouverte...
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31 décembre 2012
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13 décembre 2012
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Pour ce jeudi d' avant fêtes, Lilou- Fredotte nous a concocté un sujet auquel, malgré l'heure tardive et limite pour la publication du jour, je ne résiste pas: la gourmandise!
Un petit péché mignon le chocolat, goût que je partage avec Colette.
Voici ce qu'elle écrivait il y a exactement un siècle sur le bonheur du dimanche matin . Une odeur liée à la vieille maison qu'elle évoque pour son jeune ami.
" Entre. Je vais t'expliquer. D'abord tu comprends que c'est dimanche à cause du parfum de chocolat qui dilate les narines, qui sucre la gorge délicieusement... Quand on s'éveille, et qu'on respire la chaude odeur du chocolat bouillant, on sait que c' est dimanche. On sait qu'il y a , à dix heures , des tasses roses, fêlées, sur la table, et des galettes feuilletées- ici, tiens, dans la salle à manger- et qu'on a la permission de supprimer le grand déjeuner de midi... Pourquoi? je ne saurais te dire... C'est une mode de mon enfance. "
(Le Voyage égoïste- 1912-1913)
Et maintenant mes réflexions toutes prosaïques sur l'art de savourer des profiteroles au chocolat:
Auparavant, la fête gourmande c'était le craquant de la nougatine des repas de fêtes avec tablées familiales joyeuses et animées pour les grandes occasions.
Mais un jour, au dessert, lors d'un dîner délicat et tendre, apparut sur la nappe blanche , une petite assiette garnie d'exquises friandises au chocolat dont on prononça devant moi le nom avec suavité: "Profiteroles au chocolat"...
Depuis , je n'ai pas cessé d'en rechercher l'excellence .
Ce mets digne des Dieux se savoure avec lenteur.
Ouvrir délicatement la coque du chou pour y découvrir la surprise: crème pâtissière légère comme flocon de neige dans l'une, une boule de glace à la vanille des îles dans l'autre puis
d'un geste précis cueillir juste ce qu'il faut de chocolat chaud liquide, ni trop sucré ni trop amer ...
Savourer.
C'est assez pour faire aimer la profiterole
par dessus tout autre délice.
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5 novembre 2012
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Enriqueta (www.paperblog.fr) a eu l'idée de nous proposer d'écrire sur un petit lieu qui ne paie pas de mine , un endroit qui ne vaut le détour que pour nous.
Ça ne vaut pas le détour? ... mais si!...
A deux pas d'un sentier côtier très fréquenté, il est un coin sauvage que nul passant ne regarde vraiment tant il semble banal: une plate- forme de rochers sans grâce ni pittoresque découverte à marée basse. Rien à y pêcher, rien à y trouver. Pourtant c'est "mon" lieu de plénitude.

Il me suffit de descendre un petit talus herbeux et mes pieds foulent alors une toute petite grève composée de coquillages, de brindilles, de coquilles d'huîtres et autres débris tous complètement blanchis par le sel et l'eau. Quelques roches blanches elles aussi affleurent . Inconfortables au premier abord, certaines peuvent offrir un excellent siège... Le jeu consiste à tester jusqu'à trouver celle qui s'adapte parfaitement à l'anatomie... Je connais la mienne...presqu'à ras du sol.
Alors commence la trêve : la musique des coquilles remuées par les doigts qui s'amusent, la caresse de l'air ou les gifles du vent, les miroitements de l'eau et le rythme apaisant ou furieux des vagues qui se brisent un peu plus loin...
Cette solitude, ce silence incroyables à quelques mètres des promeneurs me procurent des sensations qui m'incitent à rêver sur presque rien: un oiseau qui passe en criant, une voile sur l'horizon, la course du soleil qui décline, une plante qui croît dans l'anfractuosité d'un rocher. 
J'aime alors cette vie élémentaire.
La rareté de cette halte en fait aussi la saveur et le bonheur secret.
Il suffira plus tard d' un minuscule galet doré poli par les flots, venu d'ici et enfoui dans ma poche pour faire revivre ce lieu magique pour moi seule...
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22 octobre 2012
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17:25
Comment résister à l'appel de la forêt après des jours de claustration forcée et de la pluie sans discontinuer?
Courageusement nous nous sommes élancés sur les chemins blancs. Les arbres s'égouttaient sur nous et nous devions éviter les flaques traîtresses. L'air avait des senteurs fortes et un peu acides, les troncs qui pourrissaient sur le sol moussu semblaient spongieux , saturés d'humidité.
Le silence impressionnait. Le moindre craquement, le vol d'un oiseau effrayé par notre présence, le cri rauque d'un épervier nous faisaient sursauter mais nous avons continué, bâton de pélerin en main. Le but de notre quête? Des champignons, bien sûr, des cèpes ou à défaut, des rosés...Avec ceux-ci, impossible de se tromper! Nous avions prévu un grand sac, acheté des oeufs pour l'omelette du soir... Mais à quatre heures de l'après-midi, la récolte avait déjà été effectuée par les courageux lève-tôt... et des champignons, nous n'en avons point vu... Enfin , soyons justes...Si, nous en avons vu, mais en bons citadins ignares en matière de mycologie, nous les avons laissés sur place. Ils faisaient de jolies taches de couleur dans le sous-bois, très Walt Disney, il ne fallait pas gâcher le tableau...et prudence oblige!
Et puis nous nous sommes un peu égarés: rebrousser chemin , reprendre le sentier nous a pris du temps. Pas facile: nous avons dû traverser un champ de hautes herbes et mouillés jusqu'aux mollets nous avons débouché sur les châtaigniers dont les branches surplombaient le chemin bordé de hautes fougères en fin de vie.

A nos pieds, des bogues par centaines, offrant la promesse de fruits brillants dans un écrin nacré...hérissé de piquants. Il a fallu les mériter ces châtaignes! et nous avons fait les difficiles, éliminant les jugées trop petites, cherchant les pépites qui nous régaleraient...

Le sac, trop léger, menaçait de rompre et nous l'avons porté dans nos bras tour à tour . De temps à autre, je plongeais la main au milieu des fruits, caressais la douceur de leur peau brune et lisse. Ma propre peau s'est imprégnée de leur parfum vivifiant d'humus et de bois.
A peine le temps de se mettre à l'abri: une averse a lavé nos empreintes de pas...
A la maison, elles ont perdu de leur éclat nos châtaignes, mais j'ai sorti mon livre de recettes et nous en attendons de nouveaux délices!
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9 septembre 2012
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20:20
Quelle belle idée de proposer comme thème du petit patrimoine : les doudous!
Mon doudou à moi, il est dans mon bureau, sur une étagère, devant moi.
Puissant protecteur depuis ma naissance ou presque, il n'en existe plus des comme lui: tout dur, rempli de son et articulé avec des fils de fer...

Il n'avait plus de bout de patte, il avait perdu son bout de nez à force d'être suçoté, il a été raccomodé avec de la laine à repriser. Il est tout pelé à force d'être cajolé.
Il a perdu un oeil noir, il lui en est venu un autre marron ( un authentique bouton de bottine!)

Les petits d'aujourd'hui le trouvent très laid et pas assez mou . C'est sans doute pour cela qu'il a survécu,avec son petit sourire en coin, mon " nounourse", jusqu'à cette heure de gloire: sa présence sur le web!!!!!
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16 août 2012
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20:11
C'est une histoire vraie, elle date de cette après-midi du 16 août.
A saisir, séance tenante.
C'est l'heure chaude où plus rien ne bouge.
Accablée, je me cache à l'ombre de l'érable. En face de moi, à une vingtaine de mètres, d'autres grands arbres éclairés par le soleil, délimitant comme une vaste scène.
Dans le silence, j'écoute le doux ressac des feuilles que berce la brise et les yeux mi-clos, je vogue au gré de mes rêveries. Une double colonne de fourmis s'échine sur le tronc lisse et argenté de l'arbre.
Calme et paix.
Un léger craquement venu de là-bas m'alerte. Il serait bon d'ouvrir l'oeil...Un bruissement de feuilles...
Les sens en éveil, j'adopte l'immobilité totale.
Dans l'énorme cépée de noisetiers, une branche haute tressaute, puis une autre à sa droite, encore une autre, une autre, encore et encore...Une valse endiablée s'anime en secret sous la canopée.
L'oeil s'épuise à suivre les arabesques des rameaux qui s'inclinent tour à tour sous le poids léger des danseurs. Parfois un éclair de feu strie le vert sombre, souligne les figures souples.
Une série de petits bruits de castagnettes annonce un deuxième tableau: voici qu' apparaît le danseur étoile, le "gat-esquirrou", l'écureuil roux et intrépide, le pelage élégamment ébourriffé. C'est le début d'un grand solo. Preste, il fuse, voltige entre les arbres, y pénêtre un instant pour en ressortir aussitôt, corps scintillant sous le soleil. Il cabriole, galipette lors d'un rapide passage au sol avant de jouer au funambule sur des branches souples de bouleau en multipliant les facéties. Splendide!
Une ultime prouesse le propulse sur le grand sapin .
Cabotin, il revient au devant de la scène, panache triomphant comme pour recevoir ses acclamations avant de disparaître derrière le rideau épais des arbres.
Salut, l'artiste!
Sous le parasol troué de mon érable, tout l'après-midi, j'ai eu beau m' user les yeux, je n' ai plus vu que du bleu...
MdP (16-08-2012)

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23 novembre 2011
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22 novembre 2011
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J'ai été taguée par Catherine du blog" La culture se partage" (http://laculturesepartage.over-blog.com/). Ce portrait, c'est une grande première!!!
Alors voyons, qui suis-je?
Si j'étais UN PEINTRE, je serais Claude Monet pour ses couleurs et sa lumière et sa part de rêve

Si j'étais UN FILM, je serais" Autant en emporte le vent" pour son souffle...et sa passion!

Si j'étais UNE GRANDE HEROÏNE AMOUREUSE, Héloïse
(Héloïse et Abelard vus par Dali)
Si j'étais UNE VILLE, une ville de province française belle et à taille humaine.
Si j'étais une qualité: la bienveillance

Si j'étais une gourmandise: des choux à la crème
Si j'étais UN JOUET, un doudou- chat-tigre
Si j'étais UNE COULEUR, le bleu
Si j'étais UNE PROFESSION, artiste en tout genre
Si j'étais UN VETEMENT, une écharpe
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26 mai 2011
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Les larmes me montent aux yeux
Quand je la revois, Maman,
Devant mon dessin s'émerveillant.
En traits malhabiles un coeur s'étalait
Sur un Canson un peu constellé
D'éclaboussures rouge-orangé.
En lettres tremblées, dedans,
"Bonne Fête , maman".
Dans mes mains je tenais
Des roses coupées dans le jardin.
Et elle les avait prises,
Avait plongé son visage dans les fleurs
Au parfum doux et sucré.
Elle m'avait souri, m'avait dit:
"Comme c'est beau , ma chérie!"
Et m'avait embrassée,
M'avait serrée fort dans ses bras,
Caressée la tête aux épis rebelles...
Je m'étais échappée, trop vite...
Debout, les mains derrière le dos,
Un poème, je lui avais récité
M'appliquant à ne rien oublier...
Elle avait beaucoup aimé.
C'était il y a longtemps...
Depuis, toujours en mai,
Des roses du jardin,
Je lui en ai apporté,
Même Là où elle s'en est allée,
Un sale matin de janvier.
Des poèmes, dans mon coeur,
Je lui en ai dédié
Mais dans ses bras, jamais plus
Je n'ai pu chuchoter: "Maman, ma maman "
Pour entendre son rire perlé.
MIMI.
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