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3 février 2013 7 03 /02 /février /2013 21:20


 dragons  Un court article pour présenter un très grand et beau livre paru chez Fleurus en 2009 (ISBN:978-2-215-091554)
                                    page de dragons
    128 pages d'enchantements, de surprises  et d'érudition.
    Et que dire des dessins? ils marquent l'esprit , à coup sûr!...
   

Un beau livre , un grand livre qui émerveille par sa qualité.
 L'auteur en est John Howe, maître es -art  de la Fantasy.

 Le fil directeur: le dragon, sous toutes ses formes, sous toutes les latitudes, de tous les temps.  "Des légendes anciennes à la science-fiction, des neuf mondes à La Terre du Milieu...
 

Dans son introduction , l'auteur précise ses intentions:


 Tout d'abord, c'est une encyclopédie car les dragons sont indissociables de traditions dont la richesse n'a d'égale que celle de leurs précieux trésors (..)
 Ensuite c'est un manuel destiné à la pratique artistique(..)
 Enfin c'est un travail rigoureux et partial  animé par un désir de concevoir distinctement des choses qui n'existent pas(..)une tentative destinée à décrypter le jeu infiniment subtil qui sous-tend notre vision des choses.

  Le livre est d'une érudition incroyable et pourtant accessible. Des pages commentent , éclairent les dessins de John Howe en mettant en lumière le processus de création.
 John Howe présente le matériel qu'il utilise et explique les méthodes et les techniques de peinture qui l'ont rendu célèbre, des premiers lavis aux menus détails qui finalisent l'oeuvre.
 Je cite Guillermo del Toro qui a écrit la préface de cet ouvrage:
  J'admire le travail de John Howe, son oeil avisé  pour la composition, son art de créer  le suspense, son sens presqu'infaillible de la lumière. Il s'est forgé un univers personnel... Sa vision holistique de la couleur, des tons, des textures, des détails architecturaux sert magnifiquement les récits. 

 Je dois dire qu'en tant que parfaite néophite, j'ai découvert cet univers avec une certaine fascination surtout quand les détails, les étapes de la composition de l'image y apparaissent .

 On y découvre les mondes merveilleux, les mythes qui nourrissent l'imagination de l'artiste et de l'humanité depuis la nuit des temps.
 
 Des dragons, toujours des dragons nés sous les doigts de John Howe mais aussi des représentations de sculptures , de tableaux de toute L'Europe et du monde entier.
 
 Un livre complet, enthousiasmant même, et surtout peut-être, si le monde des Dragons et de l'univers de la Fantasy  est un grand Mystère!
 
 La composition du livre: Dragons cosmiques
                                        Monstres et Héros
                                        Dragons des autres mondes.


 Cet article entre dans le challenge de Catherine ( "La culture se partage" )

                        Spécial Dragon. ChallengeDragonSpecial


 
  

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

  

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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15 janvier 2013 2 15 /01 /janvier /2013 22:18

                                          Charles à l'école des dragons est un album jeunesse de 48 pages paru en 2010 . Alex Cousseau pour le texte, Philippe-Henri Turin pour les illustrations.
      Charles                                          (Seuil jeunesse-   ISBN 978-2-02-100560-8)

                       Un album magnifique et très original d'abord par le format surdimensionné qui permet des illustrations à la mesure du monde des dragons. Elles sont si travaillées, si colorées et  inspirées que l'on s'y attarde longuement , que l'on y revient pour d'autres découvertes. Des doubles pages impressionnantes, suggestives ponctent la lecture.
 
    
  Le texte est à la hauteur du dessin. C'est le récit d'une initiation, celle de Charles, le dragon né dans une ambiance apocalyptique. On suit son évolution jusqu'à l'âge de l'autonomie. En les réunissant, les auteurs renouvellent  la thématique du vilain petit canard  et celle, aisément reconnaissable, parfois explicite, de "l'Albatros" chanté par Baudelaire.

 Effectivement, "les ailes de géant"  de Charles sur un corps maigrichon" l'empêchent de marcher" et il devient l'objet des railleries de ses condisciples de l'école des dragons.Qu'il est triste et laid! Pourtant il doit apprendre à voler et à cracher du feu comme tous les dragons de son âge. Dur, dur, pour lui...
 
 Charles-double page
Il lui est difficile de se faire accepter car en plus il passe pour un  taré aux yeux de tous (sauf pour sa maîtresse , ses parents et une mouche...) car il aime la poésie, en écrit, parle en vers et  a une imagination débordante. D'ailleurs, au lieu de réussir très vite à noircir et brûler son cahier, Charles écrit ...
 Quant à voler, il n'y parvient pas: trop maîgrichon!
 Les saisons s'écoulent: en dépit de ses efforts et sa détermination, Charles est le cancre de la classe et toujours seul. Dix-huit cahiers de poèmes traduisent sa tristesse.
  Il dit adieu au monde. Il se résigne à mourir projeté par l'explosion d'un volcan quand il est sauvé par une parole de la mouche amie.

 Il plane désormais souple, majestueux, immense,  au dessus de tous, ébahis et admiratifs.
 C'est le plus beau du monde!
 
 L' aspect didactique  est finement distillé. Apprendre à accepter ce que l'on est, apprendre à respecter l'autre avec ses différences  me paraît essentiel à l'âge de la petite école.
 Sincérement, j'ai beaucoup aimé cet album et les enfants l'aiment aussi.

  Cet album compte pour le challenge "Spécial dragon" chez Catherine de "La culture se partage".
                    ChallengeDragonSpecial

 
  

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12 février 2012 7 12 /02 /février /2012 21:18

   Paru en août 2011 aux éditions Delcourt- Delcourt Jeunesse, cet album signé Yann Dégruel  illustre une des  HISTOIRES COMME ÇA de Rudyard Kipling(1865-1936), ouvrage  publié en 1902 . Après" L'Enfant d'Eléphant", c'est  LE CHAT QUI S'EN VA TOUT SEUL que Yann Dégruel a choisi de publier sous forme de bande dessinée .
le-chat-qui--.-Degruel-.jpg

  Ce recueil de Kipling comporte douze histoires qui expliquent aux enfants le comportement des animaux ou des humains. L'auteur l'avait illustré d' estampes de sa main.le-chatqui-s-en-va-tout-seul.jpg Chacune était aussi accompagnée d'un poème.  Ces Histoires étaient adressées à sa "Best beloved", sa" Mieux-aimée" , sa fille Joséphine qui mourut à l'âge de huit ans des suites d'une pleurésie. Le père s'adresse à elle comme s'il lui racontait des histoires pour l'endormir.
 Prix Nobel de littérature en 1907, cet écrivain qui avait souffert de l'éloignement de ses parents pendant son enfance a gardé un esprit curieux, malicieux et très jeune.
  Yann Dégruel  à travers son dessin a restitué cet univers qui allie fantaisie, réalisme et observation. Il reste fidèle à l'esprit et à la lettre de Kipling et reprend ainsi exactement l'énonciation de son modèle littéraire. Voici le tout début de ce récit qui se situe aux temps préhistoriques:
 

 Hâtez-vous d'ouïr et d'entendre, car ceci arriva, devint et survint, ô Mieux-Aimée, au temps où les bêtes apprivoisées étaient encore sauvages. 
 Le Chien était sauvage...et le Cheval était sauvage...et la Vache était sauvage...Et le Cochon était sauvage et ils se promenaient par les Chemins Mouillés du Bois Sauvage, tous sauvages et solitaires.

 Mais le plus sauvage de tous était le Chat. Il se promenait seul et tous lieux se valaient pour lui.

    Effectivement, le chat est l'animal qui garde une part de sa sauvagerie primitive, celui qui ne se lie jamais mais sait profiter  de la situation , ruse au besoin, se laisse apprivoiser...mais provisoirement! Il constitue le fil directeur de l'histoire et la manière dont le dessinateur l'a croqué rend bien les facettes  de son indéracinable goût de la liberté et de son goût pour les siestes prolongées en grand jouissif qu'il est. Pour ma part, je le trouve irrésistible!...

    L'histoire revient à répondre à la question: Comment apprivoiser, dans l'ordre: l' homme mal dégrossi et peu inventif, le chien sauvage, le cheval, la vache, le cochon? Ce rôle incombe à la femme, présentée comme seule détentrice de l'intelligence et de la capacité d'adaptation.  Quand on est une femme qui connaît l'art du feu, de la cuisine et de la couture et que de surcroît on est belle, c'est facile! On obtient tout ce que l'on veut...On le sait depuis toujours: son arme, c'est bien sûr la tentation!... Promesses de plaisir de la chair, de la nourriture, de la chaleur, de la sécurité...Tous succombent  et se soumettent...
   Idéologie attendue, évidemment  traditionnelle, très fin de siècle mais dans le dessin  de Dégruel, la femme est sublimée! De même que le chat, son égal en ruse...
   planche lechat qui
  
  Le chat, déclaré "ni ami, ni serviteur" par madame, devenue mère, belle et sage est indésirable dans la caverne. Qu'à cela ne tienne! Un marché est conclu avec elle et par trois fois, le chat provoquera ses louanges . Il a gagné : nourri et logé mais totalement libre, en échange de quelques  menus services!
    Le dessin réactive le texte, déjà fort beau: les couleurs sont vives, le trait vif, les personnages bien campés et  croqués avec humour, caricaturés avec bienveillance. Les scènes préhistoriques sont conformes à l'imagerie populaire mais revisitées avec une distance amusante.

    En conclusion, un album -jeunesse  fort apprécié aussi des grands , au graphisme séduisant. Un beau choix.
 
 Dessinateur et scénariste: Yann Dégruel
 Editeur: Delcourt         ISBN:978-2-7560-2512-4
 août 2011-44 planches en couleurs


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24 octobre 2011 1 24 /10 /octobre /2011 13:30

9782754800167FS.gif J'ai ouvert l'album de Rabaté, publié en 2006, après avoir vu le film il y a quelques mois . J'avais apprécié le jeu naturel des acteurs, le traitement  de cette histoire d'amitié et d'amour, l'ambiance de ce village, l'humour et la tendresse qui s'en dégageaient.  Je n'avais donc  pas l'avantage de la découverte du scénario. D'habitude , on part de l'oeuvre initiale, on explore l'adaptation. Ici, j'ai fait le chemin inverse et je n'ai pas été déçue.
  Le film est d'une fidélité extrême. Normal, il est signé Rabaté... J'ai retrouvé dans l'album  les scénettes, la voiturette, les dialogues repris dans leurs moindres détails, le rythme lent du début et l'urgence du temps compté dans la seconde partie. Mais je dois dire que le graphisme et la palette de Rabaté m'ont séduite.
 J'ai pris le temps de regarder, libérée de l'attrait de l'intrigue. Rabaté décline toute la palette des bruns, du blanc cassé à l'orangé. Du vert clair, du bleu, du noir par petites touches. Des tons doux, apaisés qui conviennent à l'évocation de cette vie qui sommeille et qui soudain se réveille à l'appel de l'amour.
  Emile est vieux, un peu racorni et retrouve son ardeur juvénile quand il rencontre par les effets du hasard, successivement, l'ancienne maîtresse de son complice pécheur décédé, une bande de jeunes libertaires qui le sauvent du désespoir et l'initient à l'audace, lui redonnent confiance en lui-même et en son corps. Finalement, dans des couleurs soudain plus vives, Emile, parti triste et solitaire à en vouloir mourir, revient  pour vivre.
  Un accident paradoxalement salvateur: Emile et Lyse cèdent à leur  attirance réciproque. Ils s'aiment: les corps sont montrés , acceptés dans leur disgrâce. Avec Rabaté, rien n'est laid car l'émotion est présente, les étreintes amoureuses sont montrées avec délicatesse dans un demi-jour complice. Vision rassurante, loin des tabous, complètement assumée, d'une vie sexuelle pour les dits " du troisième âge" et d'un équilibre sentimental et physique solide. La Vie  continue: le bonheur est simple, accessible. L'envie d'amour et de tendresse partagés  n'a pas d'âge de prescription.
 La disposition en cases dont la géométrie est soulignée par un épais cadrage blanc renvoie , pour moi, à une sorte d'échiquier pour un jeu de l'amour et du hasard, chaque partenaire ayant tour à tour le choix des pièces et des déplacements. Ils en sortiront vainqueurs.
  L'humour tendre des situations, les scènes de genre (celles du café en particulier et le quotidien du village), les relations familiales et amicales croquées avec un sens du détail font aussi de cet album une chronique délicieuse sur la douceur de vivre angevine.

 C'est  relativement ancien, mais l'album n'a pas pris une ride!
 Editions  Futuropolis((2006)  ISBN 2-75480-016-6
  
 

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1 juin 2011 3 01 /06 /juin /2011 09:00

 Une fois n'est pas coutume, je vais donner à lire la quatrième de couverture de l'album:

    Je laisse la parole aux auteurs d'abord:
   Miss Annie est un chaton comme tous les chatons, adorable, drôle, un peu idiote et redoutablement maligne. Bien vite , la maison de ses maîtres devient trop petite pour ses ambitions félines. Le vaste monde qu'elle aperçoit des fenêtres l'appelle. Il lui faut découvrir le Dehors, les arbres, les oiseaux appétissants, d'autres chats. Et la Grande  Initiation passe par l'amitié, la guerre, l'amour, la mort et les voitures...Une vie de chat, en somme.

    Puis à l'éditeur:
   Flore Balthazar dessine. En face, Frank Le Gall écrit. Entre les deux, Miss Annie, jeune chatte, court après les gommes. Les deux premiers racontent les aventures de la troisième. Le Gall est l'auteur de Théodore Poussin, Balthazar signe ici son premier ouvrage.
Entre récit d'observation et chronique initiatique, leur Miss Annie s'amuse du reste d'animalité en notre humanité.

      Je n'ai donc plus que cela à ajouter:
J'ai pris un plaisir énorme à lire cet album. Tout m'a plu: le dessin, d'une justesse incroyable, le texte souvent savoureux et la disposition sur la page.
       Si vous aimez les chats, vous ne pourrez qu'apprécier, si vous en avez un, vous le reconnaîtrez et si vous n'en avez pas, vous risquez de craquer pour une adorable minette!...Regardez-la, la miss!...
   miss-Annie.jpg

  

    Editions Dupuis, 2010
 ISBN: 978-2-8001-4658-4

    

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10 mai 2011 2 10 /05 /mai /2011 12:26

  Mama-Miti.jpg Au Kenya, Wangari Maathai est affectueusement surnommée Mama Miti, "mère des arbres " en swahili. Elle est la première femme africaine à avoir reçu le prix Nobel de la paix. Il lui fut décerné en 2004 pour avoir su "établir le lien entre le développement de son peuple et la richesse de l'environnement naturel de son pays", le Kenya. Ici, comme ailleurs en Afrique, la survie des habitants dont le nombre s'accroît dépend directement de la terre dont les ressources sont, elles, en nette diminution en raison de l'abandon des méthodes agricoles traditionnelles au profit des cultures industrielles.
  C'est de cette prise de conscience que naquit le mouvement Green Belt (Ceinture Verte) de Wangari Maathi en 1977 dont l'ampleur et l'efficacité ne cessent d'augmenter.
 
   L'album signé Claire A. Nivola, présente l'histoire exemplaire de Mama Miti .
D'abord, une série de tableaux correspondant aux étapes de la transformation des paysages du Kénya en raison de la déforestation, de l'agriculture intensive entraînant l'appauvrissement des sols, l'érosion, la fin de l'élevage...Mama Miti qui revient d'Amérique avec une solide compétence biologique en fait le constat désolé mais décide de réagir.
 Suivent alors les lentes et difficiles marches de la reprise sur une idée simple: il faut replanter des arbres, développer les cultures maraîchères en récupérant les rares graines et semences qui restent, faire des pépinières. Elle s'adresse d'abord aux femmes, leur apprend les techniques. Elles ne sont pas prises au sérieux mais ne se découragent pas et peu à peu, sous l'impulsion de Wangari Maathai, les efforts portent leurs fruits, et les hommes leur prêtent main-forte. Le mouvement est lancé: dans les écoles, on apprend aux enfants à développer les plants, l'armée est sensibilisée. Des millions d'arbres sont plantés et cela continue en dépit des embûches et des  tentatives du gouvernement pour le contrecarrer.
 
  Les dessins sont fort beaux et explicites, propres à toucher les enfants lecteurs et je trouve que cette histoire vraie d'engagement en faveur du respect de la nature est un beau message:
    "Quand la terre est nue, elle se retrouve sans défense et appelle au secours. elle demande qu'on la rhabille. C'est sa nature. Il lui faut de la couleur, il lui faut ses habits de verdure!
    "Chaque arbre planté est un espoir de paix"

 
   Editions Le Sorbier, mai 2008. ISBN:978-2-7320-3917-6
 
   Album n°2 lu dans le cadre du challenge "je lis aussi des albums" initié par Hérisson08challengealbumbig1

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9 mai 2011 1 09 /05 /mai /2011 09:00

  Un album BD absolument irrésistible de drôlerie et de justesse dans les dialogues et les dessins, De quoi réconcilier avec la vie quotidienne tant elle est montrée avec humour et tendresse.
   Je n'ai guère l'habitude de lire des BD, mais vraiment j'ai aimé cette famille ordinaire croquée dans ses activités et ses petits soucis.
    
  pico-bogue-copie-1.jpg Le héros, c'est Pico, un petit garçon à la tignasse rousse discoureur , philosophe et malin qui donne son avis sur tout et vit sa vie avec ses parents, sa petite soeur Ana-Ana , ses copains d'école, les adultes, tous, petits et grands, beaux parleurs!
   Bref, l'existence, vue à hauteur d'enfant de sept, huit ans...
   L'essentiel de l'album  se passe à l'automne et en hiver et se succèdent les événements: Halloween, Noël, la neige, le père-noël... Les enfants  finissent par poser des questions  "existentielles" et vertigineuses  d'où "la recherche d'équilibre!."..., problème résolu par un bon-sens à toute épreuve dont Pico se fait le porte-parole.
    Le dessin, les  teintes chaudes, la clarté des cases et de la graphie complètent  avec efficacité le plaisir de cette lecture, beaucoup moins légère qu'elle n' y parait car elle bouscule pas mal de nos idées reçues. On rit souvent  et d'un rire franc: c'est bon!
   

    Pico Bogue de Dominique ROQUES et Alexis DORMAL est publié chez Dargaud.
    Cet album est le tome 3 des aventures de Pico. (Déjà parus: "La vie et moi" et "Situations critiques"). 48 pages.
    ISBN:978-2205-06357-8

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18 avril 2011 1 18 /04 /avril /2011 17:55

  Un vrai coup de coeur pour ce livre-album accompagné d'un CD publié chez Didier-Jeunesse:
  SWING- CAFE.(ISBN:978-2-2778-05899-0__septembre 2009___)
          
  swing-cafe.jpg  "Un voyage aux origines du jazz dans le décor fabuleux imaginé par Rébecca Dautremer" indique la quatrième de couverture de l'album. C'est vrai que les illustrations méritent à elles seules que l'on s'arrête longtemps sur les pages. Inventif, coloré, fantaisiste, onirique, poétique: autant d'adjectifs qui conviennent pour qualifier l'univers dans lequel le lecteur plonge avec délectation.  Rebecca Dautremer se met au service à la fois de l'histoire et de la musique à faire découvrir: le jazz des années trente en Amérique, celui de Carmen Miranda, de Duke Ellington, de Lionel Hampton, Fats Waller, Ella Fitzgerald et d'autres initiateurs .
      L'histoire nous entraîne dans les aventures de Zazou, la petite cigale brésilienne, chanteuse-bien évidemment - qui rêve de l'Amérique:
  Je cite l'avant-propos, plus explicite que n'importe quel autre commentaire sur le genre de l'album
      "Biographie d'une cigale jazzy, rédigée par Carl Norac d'après le journal inédit de la chanteuse écrit sur une feuille de jaracanda. Un livre illustré et mis en scène par Rébecca Dautremer.
      Toute ressemblance avec la vie et les rêves de Zazou, née sous le palmier cent douze de la plage en demi-lune de Princesinha do Mar, à Copacabana, ne serait pas du tout un hasard, vu que c'est le sujet même de cette histoire.
 
   Il s'agit donc d' un voyage initiatique, rêvé longtemps après la découverte par les cinq mille fourmis d'une radio qui diffuse une musique qui fait danser jusqu'à en avoir mal aux pattes et les ailes en compote...Mais"C'est pas une vie de rêver sa vie" ...Décidé après la mort de l'ami malicieux, le papillon Miro, le voyage de Zazou (avec traversée de l'Atlantique en clandestine de chapeau à fleurs..) se révèle plein de rebondissements , de cocasseries et de tendresse avec des rencontres insolites ,  avec d'autres insectes, le doriphore et surtout Buster,"genre mouche bleue qui n'a jamais trempé dans la mer", aux yeux tristes mais doux . C'est lui qui l'entraînera au SWING- CAFE, gagné de haute lutte, après des épisodes épiques ....
     Le texte, très bien mis en page, est d'un humour extrèmement plaisant et le jargon du jazz-man est introduit avec une virtuosité d'autant plus perceptible que Jeanne Balibar, récitante, y trouve un rôle à sa mesure: sa voix fait merveille dans ce conte .
   A la fin, je ne saurais dire ce que j'ai le plus apprécié, tant l'ensemble est cohérent. Les extraits  musicaux ( proposés intégralement  à la fin du CD) s'insèrent tout naturellement  dans la narration et donnent une idée séduisante du jazz.
    En bref, un album-CD qui "swing, qui scat, doo-wap, doo-wap!"

 Cet album est le premier  que j'ai choisi pour le challenge 2011 "je lis aussi des albums"challengealbumbig1

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