Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Présentation

  • : Le blog de lesplaisirsdemimi.over-blog.com
  • : Plaisirs de la vie, de l'esprit, moments forts ou joies simples qui donnent du prix à l'instant ou qui se gravent dans le temps.
  • Contact

Recherche

Archives

27 avril 2011 3 27 /04 /avril /2011 19:07

      Me revoici avec le printemps; j'ai enfin pu retrouver mon si beau territoire de chasse privée et je m'en suis donné à coeur joie pendant une journée heureuse.
  mars-2011-013.jpg    

     Vous me voyez en pleine action, prêt  à bondir sans peur sur la proie que j'ai débusquée: oreilles dressées, queue ( ce qui m'en reste...) dans l'exact prolongement de la colonne vertébrale retenue à l'horizontale, le corps ramassé, les muscles bandés pour un maximum d'efficacité, les yeux fixés sur la bestiole qui se sent déjà condamnée. La patte avant repliée à la "fauve", façon tigre, si vous préférez... j'ai adopté la "mâle attitude".
       Je me sais observé et je me montre sous mon meilleur profil!...Quoique....A bien y regarder , il me semble maintenant que la prise de vue me fait tout rondouillard, avec un petit bedon qui frôle les herbes...Serait-ce l'effet d'un hiver trop douillet et paresseux? Mais laissons cela!!!....
        Vous ne voyez que le stade ultime de ma chasse: auparavant,  il a fallu que je me réadapte au chatouillis  ou au piquant des plantes  sur mes tendres coussinets, que je parte en reconnaissance de tous les coins susceptibles de présenter un intérêt pour un tableau de chasse honorable, tendre l'oreille aux bruissements et aux couinements venant de la terre et les identifier ...Bref, tout un travail  de précision, préliminaire indispensable au grand frisson.
         Le TALUS, avec sa ligne de crête, le plus dangereux de tous les sites, eut ma préférence. Il y a quelque temps, je m'y étais trouvé nez à nez avec un serpent (brrr, quel souvenir!), -je l'avais raconté sur le blog- ; mais j'ai choisi d'être brave et de chasser en première ligne, à découvert, avec une pente terrible derrière moi et la tranchée -refuge du chemin creux à plusieurs mètres. En plus, la ligne au-dessus de moi, c'est une clôture électrique! Du courage, il m'en a fallu...
        Alors, à deux pas de ma proie, j'ai fait tout ce qu'il fallait: j'ai sauté d'un bond souple sur la  musaraigne au nez pointu et aux yeux noirs ,..mais je l'ai manquée et elle s'est carapatée...
        Deux causes possibles à cet échec.
          Choix n° 1 : j'ai un coeur tendre et les doux yeux apeurés de la petite bête m'ont fait pitié, je l'ai laissé filer?
          Choix n° 2 : je manque d'entraînement ?

  Une petite précision: la photo remonte à mars. Dans la journée, je me suis aguerri,  j'ai agi en vrai félin que je suis, mais  sans témoins, hélas!
   Depuis, je rêve d'y revenir pour multiplier les émotions fortes...

Partager cet article
Repost0
20 février 2011 7 20 /02 /février /2011 23:27


 Journée mémorable: ce dimanche de février, j'ai ajouté à mes multiples talents celui de jardinier de ma Dame!
       
  - Comment est-ce arrivé?

  -Comme de rien...: il a suffi que de mes yeux les plus tendres, je suggère à ma maîtresse d'aller humer l'air du dehors, pas encore printanier, mais assez tiède pour que l'on puisse s'imaginer quelques mois plus tard avec une légère brise caressant le museau, pour qu' Elle ouvre grand la porte sur le jardin et m'y accompagne.

   "Mignonne, allons voir si la rose..." aurait-elle pu entendre si Elle avait mieux appris mon langage-chat, mais de roses, pour l'instant il n'y en a que les épines et les rameaux à tailler...Qu'importe!
   

  Elle a fait le tour de la maison, moi sur ses talons, gambadant, la coursant, lui donnant de petits coups de pattes, façon entrechats, quand je voulais attirer son attention sur les travaux urgentissimes qu'il convenait d'effectuer avant que mon domaine ne devienne une forêt de mauvaises herbes. Elle n'a rien dit mais à son air, j'ai bien vu qu'Elle était contrariée.
  Mine de rien , je me suis carapaté, j'ai trouvé une planque derrière le laurier -rose et j'ai épié ses faits et gestes. Et alors, ô surprise, elle a disparu à l'intérieur de la maison pour en ressortir presqu'aussitôt les bras chargés de cartons d'où dépassaient des couleurs vives ...Je n'en revenais pas!
  Vraiment, quelle magicienne pour faire sortir, comme ça!, des dizaines de fleurs d'un garage cimenté...

   Armée d' horribles gants verts et d'engins piquants, Elle s'est mise à la tâche. Que c'était pénible pour ses petites mains fragiles! Alors j'ai eu pitié d'elle et je suis venu lui prêter patte-forte.
   Pour moi, c'est chose simple: tous les jours, plusieurs fois par jour, je gratte consciencieusement -ou frénétiquement- le sable ou la terre pour mes besoins personnels et j'ai acquis ainsi une grande technique de "creusage" .( Je sais que le mot adéquat est creusement, mais je préfère" creusage "car il suggère mieux l'effort, l'agissement des pattes fouillant alternativement à la recherche de la bonne profondeur. Difficile à déterminer car c'est tout un art de tenir compte de tous les paramètres...Bref, fermons la parenthèse!)...
  Donc, ayant compris le but de toutes Ses manoeuvres maladroites, j'ai mis mon savoir à sa disposition et j' ai fait une démonstration époustouflante, creusant à la vitesse de l'éclair, une série de trous parfaitement calibrés dans la pointe de terre fraîchement préparée par Lui pour recevoir les plantes fleuries. Je n'ai pas boudé mon plaisir ni regretté ma peine, car de toute évidence, c'était parfait comme consistance: meuble à souhait. Pas même une écorchure!
  Une fois mon travail terminé, je suis parti en sautillant  modestement, mais fier de ma  B.A .Elle n'avait plus qu'à poser ses fleurs dans les trous béants. Elle était tellement contente et surprise qu'elle en est restée baba!...
 
  Quand je revins, après un petit tour dans les parages pour me remettre un peu de mes efforts, je ne pus que constater que j'avais fait du bon travail: plus un seul trou, à leur place, des fleurs jaunes à coeur noir, des blanches , des oranges...Le devant de la maison semblait sourire de tous ces petits pétales épanouis qui écarquillaient d'aise leurs racines dans des trous sur mesure.
   2164020929_0cbc63162b.jpg
 
  Et tout ça, grâce à qui? A moi, Fil de soie, le chat- jardinier, promu illico, jardinier en chef!
  Si vous avez besoin de moi, vous avez mon adresse-mail, il suffit de me le demander, ce sera avec plaisir!
 
  

Partager cet article
Repost0
30 janvier 2011 7 30 /01 /janvier /2011 22:13

   "Assez du Chat!"...C'est vrai, ça! depuis quelques jours, chez moi, on ne parle que du Chat!
   Pas de moi , Fil de soie, bien sûr, alors que ce serait normal d'être le roi chez soi! 
   Non , de l'Autre, vous savez, ce gros chat à lunettes, sans moustaches, aux petits yeux bigleux, engoncé dans son pardessus et donnant son avis sur tout!

    Ca m'énerve de Les voir rire ou sourire à tout moment: Ils ont des albums avec ce Chat,, mais c'est pas varié!: il n'y a que lui, partout, sur toutes les pages! Ils ont même acheté un calendrier éphéméride perpétuel avec des "Pensées" du Chat, des dessins du Chat!!!...
   Et savez-vous le pire?  L'autre soir , ils m'ont imposé, à moi, une émission entière de télé entièrement consacrée au "Chat". La torture! ...Et patati et patata, et que je te vante les mérites du Chat, et que je raconte sa vie, sa naissance, ses réussites dans le monde de la presse et son intronisation dans le neuvième art, celui de la BD.   C'était son "papa", qui en parlait avec tendresse et fierté.  Il va avoir une statue énorme: gonflé, le Chat! J'ai vu son arrière-train: c'est du XXXXl qu'il fait!.  Le jour où il ira voir un véto, sûr, il sera mis au régime sec! mais ça ne servira à rien, je peux vous l'assurer et c'est lui-même que je cite avec un très grand à -peu-près:"avec les régimes , on est sûr d'une chose: ils finissent tous par donner de la bedaine".
       504343312_56fedd9443.jpg

    Ils devaient aller voir le Geluck, le père du chat, pour plus de renseignements au  festival d'Angoulême, devaient essayer de trouver aussi le "chat du rabbin" d'après ce que j'avais compris, et pour une fois, je trouvais le projet plutôt bon: éventuellement, Ils seraient revenus à la maison avec plein de lumières et de conseils pour m'élever, m'éduquer pour faire de moi un chat connu et respecté, dessiné(?...puisque les chats en papier semblent Leur plaire)...Je m'étais fait à l'idée: enfin des retombées positives de cet engouement incompréhensible (alors qu'ils ont"le même" en mieux,_ en l'occurence, Moi, Fil de soie_ à la maison...) mais Elle s'est blessée au pied!!!
     Donc,plus de déambulations dans les expos, plus de Chat, plus de bulles  à aller caresser du regard.
      Enfin seul avec Elle? des câlins sur ses genoux et à son cou? Loin des yeux, loin du coeur, dit-on, elle va l'oublier, le Gros Chat sans nom!

      Que nenni!
      Elle regrette!...
      Je suis jaloux, je souffre...Je n'en peux plus...Assez du Chat!
    

 
 

Partager cet article
Repost0
11 janvier 2011 2 11 /01 /janvier /2011 21:53

    Il y a une éternité (à l'aune du chat, bien évidemment) que je ne vous ai fait part de mes petites aventures et  réflexions en tout genre. Je sors  aujourd'hui de mon silence.
 L'occasion en vaut la peine: janvier est le mois des voeux et je ne voudrais pas être en reste, faire figure d'ingrat et d'oublieux pour tous ceux qui me fréquentent parfois ou souvent ou tout simplement qui vivent en bonne inteligence et affection avec des créatures de mon espèce.


    Donc, soyons bref mais sincère: MEILLEURS VOEUX POUR CETTE ANNEE  NOUVELLE


               A vous je souhaite, dans le désordre:
                                                 plein de croquettes savoureuses et variées
                                                
                                                 plein de chatteries et de câlins  
        
                                                 plein d'aventures ou rencontres exaltantes avec vos semblables à deux pattes ou  ami(e)s à quatre pattes...

                                               plein de siestes réconfortantes et de séances de méditation transcendantale ou à vide, c'est selon...


                                                  plein d'amour et d'amitié autour de vous et venant de vous

                                                  plein de sensations à faire vibrer les moustaches et fermer les yeux

                                                  plein de bien-être, de chaleur et de coussins
                                                 
                                                  plein de livres et de papier où poser les pattes, de sons mélodieux

       Et...??????
                        
                             decembre-2010-135.jpg

       Mais je fatigue , après un si gros effort pour sortir de ma léthargie hivernale...Aaaaaaah! Je sombre, ma tête s'alourdit, je m'aplatis, je vais dormir...

                        

       Alors, en deux mots, pour finir et résumer ma philosophie de matou:
 
                       CARPE DIEM!!!
    
       A bon entendeur, Chat-lu...
       Ronron...ronron...ronron...ronron...ronron...ron...ron...ron...rrrrrrrronrr
                   






                                      
                         

Partager cet article
Repost0
22 novembre 2010 1 22 /11 /novembre /2010 16:08

octobre 2010 009I

 

 

Il fait froid, humide et je n'aime pas ça du tout, mais pas du tout!
Maintenant que vous me connaissez un peu plus, vous savez que je recherche, quand je ne suis pas en chasse  ou en expédition , un confort douillet et que le soleil est mon meilleur compagnon!
 Hélas, trop fois hélas, depuis quelques jours, mon ami me délaisse," ô gué, vive la rose, ne sais quand reviendra, vive la rose et le lilas, etc...". Je chante ma peine, il paraît que ça console...   Sur la terrasse et dans les allées,  de l'eau, toujours de l'eau et des feuilles pourrissantes. Pas un coin pour se mettre à l'abri  des courants d'air, du vent coulis.
Ma belle fourrure est parfois trempée et je crains pour ma beauté: un chat aux poils collés ce n'est pas beau à voir et on n'a pas envie de le câliner... quand il rentre pour se secouer et se sécher .
Bref, j'avais un terrible dilemme à résoudre, soit je restais à la maison , comme un chat de salon, je sentais bon et j'avais chaud, mais...je m'ennuyais à mourir, soit  je sortais avec risques et périls de toutes sortes pour m'amuser mais je me mouillais et on me boudait...Pas facile de choisir!
Depuis quelques jours, je crois avoir trouvé une résolution à mes soucis, toute simple et écologique: il suffit que j'aille m'installer sur le capot de Sa voiture quand elle revient d'une de ses aventures mystérieuses loin de moi. Il y fait divinement chaud, j'ai comme une bouillotte sous mon ventre et mes papattes, ma soie sèche et redevient brillante et qui plus est, la chaleur est très concentrée et durable puisque, je l'ai appris avec des tests comparatifs menés sur les autos du coin, le noir engrange les calories. C'est le cas de Sa voiture, qu'elle a dû choisir en pensant à moi et donc je lui fais honneur à maintes reprises et pour être sûr qu'elle ne pense pas qu'un autre chat que moi s'y mette, je prends soin d'y laisser ma signature un peu boueuse à plusieurs endroits, sur le capot, sur le pare-brise. Ainsi, je suis certain qu'Elle pense à moi!
 Je suis fier aussi de contribuer à la sauvegarde de la planète car je récupère ainsi une précieuse chaleur qui sans moi serait gaspillée à réchauffer les nuages...
 Voyez comme je trône sur mon modeste piédestal  de tôle métallisée, tout fier de ma trouvaille. Essayez de m'en déloger !

Partager cet article
Repost0
8 octobre 2010 5 08 /10 /octobre /2010 14:12

    J'ai depuis quelque temps établi mon campement auprès d'Elle quand elle tapote sur son drôle de clavier qui égrène des clic-clic au rythme irrégulier et incertain. J'aime bien la regarder depuis le coin du bureau: je la surveille... Est-elle attentive? inspirée? surprise? a-t-elle trouvé ce qu'elle cherchait? Ses appels pour Le faire venir "viens vite voir! c'est formidable!... Enfin! " ou mieux encore, "j'ai réussi!" sont autant de sujets d'observation, de distraction, de réflexions et de conjectures sur les mystères qui se passent autour et dans cette satanée machine. A force de fixer, à travers mes yeux mi-clos, la silhouette immobile, ou presque, à côté de moi, je finis immanquablement par m'endormir, tout mon petit et soyeux corps enroulé sur un rectangle de 25 sur 40 centimètres environ. C'est ma "querencia", mon coin favori, si vous préférez: un petit socle, légèrement en hauteur et placé stratégiquement  pour me permettre d'être facilement en alerte, au cas où... de la voir sans bouger d'un poil, une surface légèrement grisée, aluminée, douce au toucher avec une petite lumière verte, comme une veilleuse. J'y suis bien, très bien même et comme Elle apprécie ma compagnie discrète et prévenante, elle me gratifie de toute une série de petites agaceries que j'adore! Le bonheur, quoi!...Sauf que...
   L'autre soir, alors que je somnolais en toute confiance, j'ai senti des frémissements sous moi, des bruits étranges comme des roulements se sont enclanchés, des lumières se sont allumées, ont clignoté, Je me suis redressé illico presto, sentant le danger d' explosion ou  autre ennui de ce genre. J'étais prêt à bondir mais héroïque, je suis resté à mon poste.  Alors j'ai vu, éberlué, la feuille de papier qui dépassait du socle avalée par la "chose" et dans une sorte de spasme, une autre feuille couverte de pattes de mouche et de couleurs recrachée avec des bruits de mandibules! Puis après quelques secondes de râclements divers, la boîte s'est calmée: elle devait être rassasiée...
    Alors, j'ai pris le temps de regarder, -d'en haut, bien sûr-, ce que la machine avait pondu: j'en suis resté baba: c'était la couverture de l'album qu' Elle avait posé à côté d'Elle! Je n'y comprenais rien. la fille de l'album me regardait, à quatre centimètres de moi, juste sous mes pattes jointes!
     Je renonce à chercher la clé de tous ces phénomènes étranges   : c'est trop fort pour moi!

                 octobre_2010-001.jpg


     Mais maintenant, dès que j'entends le cliquetis, j'arrive, je m'installe, et j'attends. A chaque fois, ça a marché: la chose a  avalé, digéré et recraché des feuilles.
    
     C'est évident: c'est une" papivore", donc a priori, une invention inoffensive, quoique ...

Partager cet article
Repost0
17 septembre 2010 5 17 /09 /septembre /2010 22:31

   4563018429_71e9c1d12e.jpg   Depuis quelque temps, je sors la nuit, je ne rentre pas quand j'entends les appels de mes maîtres . Je fais le sourd, je me tapis dans un coin connu de moi seul: je les entends, je les vois faire anxieusement le tour du jardin pour trouver ma trace. Pour me réveiller et me tenter, croient-ils, ils agitent  la boîte de croquettes. Malgré mon ventre qui réagit immédiatement à ce genre de sollicitations, je ne bouge pas une moustache, je ferme les yeux pour qu'ils ne voient pas l'éclat de mes prunelles, je me colle au sol. Parfois, ils passent à quelques centimètres à peine de mes pattes, je sens leur odeur familière et aimée, mais non, je m'arqueboute et je reste dans le noir.
  J'ai mieux à faire que de rentrer me mettre au chaud et de les câliner: j'ai mes responsabilités à assumer, mes responsabilités de chat- chasseur!..
   Toutes les nuits, quand, las de me héler sur tous les tons, ils ferment à regret la porte de la maison, je commence mon travail: je traque les nuisibles que j'ai appris à connaître dans leurs moeurs nocturnes, je sens leur présence et la gent trotte-menue ne me fait pas peur! En deux temps trois mouvements, d'une patte sûre, je les cueille au passage et je suis assez fier de mon petit butin. La plupart du temps, je déguste sur place et abandonne de rares trophées: il paraîtrait que ce genre d'aliment complètement bio est parfait pour les chats qui retrouvent ainsi leur nature première et aiguisent, nettoient leurs dents!  Enfin, c'est ce que j'ai entendu dire!
     En fait, ce que j'aime par dessus tout, c'est la liberté , la partie sauvage , le "ça", se réveille et me donne de délicieux frissons dans l'échine, mes griffes se font dards mortels et je me sens devenir un peu léonin.
  Je suis dans l'air du temps, vampirisant peu ou prou mes victimes tout en faisant oeuvre salutaire; Je me sens brave aussi, courageux, car j'affronte les mystères  de la nuit  et les dangers de la circulation. C'est exaltant!
  Un peu honteux du souci que je donne, la tâche accomplie, je reviens au petit matin, affamé de caresses, le corps épuisé de mes courses. J'ai faim aussi car il me faudrait des dizaines de petites proies pour me rassasier et mes tableaux de chasse sont modestes...

  Elle s'imagine que je batifole avec d'autres chats, que je l'abandonne... Serait-elle un peu jalouse?

    Vous me trouvez ingrat? non, je suis "chat", tout simplement! 
   Mais c'est décidé: je vais continuer à vivre en noctambule, goûter aux plaisirs de la nuit avec modération", cependant, pour Lui plaire et la rassurer. Elle et Lui finiront bien par s'habituer à mon rythme...Je vis" ma vie de chat," comme dirait la vétérinaire que je n'ai pas vue depuis longtemps.
   Bonne nuit! J'y vais!!! Chalut!

3624839082_8a98afc91f.jpg

Partager cet article
Repost0
9 septembre 2010 4 09 /09 /septembre /2010 17:57

     Vous n'allez pas le croire! J'en suis encore tout ému et émoustillé: j'ignorais jusqu'à aujourd'hui qu'un livre, un vrai,  un vrai de vrai, un roman de Michèle Gazier porte mon nom!...J'entrerais ainsi subrepticement dans le cercle des lettres? Non,... je rêve!!!...Oui, je rêve...j'ai rêvé...

     A un article près, c'était moi: on aurait pu penser que c'était un livre sur moi, un livre qui raconterait mes aventures, un livre sur le chat, ... mais vérification faite, pas du tout!, iI n'y a même pas de personnage -chat se glissant au détour d'une page...Décevant, non?
     Pourtant, au tout début, l'auteure  évoque la sensualité du fil de soie dans la main d'une fillette, petite cousette, future mère de la créatrice du tout Paris chic et héroïne du roman: Odile Délie et, à défaut d'être un héros, j'ai compris, flatté, pourquoi je portais ce nom:
   "Les cordonnets de soie d'un blanc laiteux la fascinaient. Elle caressait les fils de la pulpe de ses doigts potelés, et se confectionnait de petites bobines avec les restes. La lingère (..)l'avait surprise bien des fois, les yeux clos, passant et repassant sa main sur la soie tendue d'une aiguillée, pareille à un musicien inspiré caressant les cordes de son violon. Rose écoutait en aveugle la musique silencieuse de la soie".4479090905_64231795b8.jpg
      


   Je pense, humblement, qu'Elle, ma maîtresse, et Lui, mon Maître, jouent avec mes poils soyeux  et composent leur partition imaginaire. Il est vrai que souvent, leurs mains accompagnent le rythme de la musique qu'ils entendent.

   Je ne suis pas capable de rendre compte tout seul  du roman, alors je vais vous inciter à le lire en reprenant la quatrième de couverture: je lui dois bien ce petit hommage, à cette Michèle Gazier qui m'a donné des émotions et qui a plu à ma maîtresse (je l'ai bien vu, à la vitesse de lecture nocturne). Je ne note que ce qui a trait au fiL De sOIe:
  "Le fil de soie , c'est le lien ténu mais indestructible qui relie Odile, créatrice célèbre de la haute couture parisienne, à son enfance provinciale, pauvre et sauvage. Le fil de soie, c'est aussi ce qui tient ensemble les morceaux épars de la vie d'Odon taillée en pièces par  les aléas de l'Histoire et vouée aux incertitudes. Le fil de soie, c'est surtout l'image de la passion qui va nouer les existences..."
  C'est beau, n'est-ce pas?
 
 A bon entendeur, chalut!
                                         Fil de soie, le sans-grade. 

 " Le fil de soie" a été publié en septembre 2001 aux éditions du Seuil , 250 pages  
   ISBN: 2-7028-6666-2

Partager cet article
Repost0
31 août 2010 2 31 /08 /août /2010 21:25

   Bonjour mes amis!
   Me revoici, tout fringant après des jours et des jours à m'amuser par champs et guérets en toute liberté. J'ai vécu des moments fort plaisants, en particulier ceux où je me chauffais le poil pendant des heures en sommeillant avec sur le museau juste la petite brise rafraîchissante, où je guettais du coin de l'oeil la petite bestiole téméraire qui allait s'aventurer à portée de patte, sans que j'aie besoin de me lever ou de bondir. Ainsi, j'ai saisi quelques criquets et lézardeaux aventureux que j'ai agacé un bon bout de temps d'un revers ajusté au millimètre avant de les laisser repartir, un peu sonnés...Je ne me suis pas trompé cette fois-ci: j'en connais le goût ignoble et les effets désastreux sur mes fragiles entrailles...mais pour jouer, c'est assez amusant!
 J'ai aussi gagné un titre de gloire cet été: je suis l'auteur d'un  acte de courage qui restera dans les mémoires et qui a servi de référence pendant les jours de canicule pour les humains, à la fois effrayés et admiratifs de ma hardiesse. Mon seul regret est que cet exploit n'a pas été  consigné dans un document , du type photo, pour  l'authentifier. Qu'ai-je donc fait? Ce qu'aucune créature à deux pattes n'aurait osé faire! J'ai provoqué, oui,provoqué une bête maléfique, au dard mortel: une bête lisse , froide, aux yeux de verre! une bête qui fait hurler d'effroi ma maîtresse si d'aventure elle croit en entendre le léger bruissement à ses côtés. Vous avez deviné? le pire et le plus perfide des serpents: une vipère!!!
  Voici les circonstances: un vieux, très vieux chemin creux longe la maison et le talus y est assez abrupt, couvert d'une végétation plutôt dense en mauvaises herbes et de pierrailles. Pour moi, le lieu rêvé pour y débusquer des mulots ou autres rongeurs dont j'apprécie la chair parfumée  après la traque animée. J'étais donc à mon poste favori quand je perçus un frôlement tout à fait inhabituel un peu au dessus de moi.Je crus d'abord à une confusion: il s'agissait sans doute du vent dans les hautes tiges de maïs puisque je ne sentais rien; pas une odeur, pas d'effluves giboyeux. J'attendis, moustaches tendues à l'extrème. Le bruit se reproduisit avec cette fois un froissement d'herbe sèche. Je m'irritais intérieurement de mon ignorance: je me rendais compte avec honte que moi, chat des villes, il me restait beaucoup à apprendre. Avec fierté, je décidai alors d'aller voir par moi-même et de combler  cette lacune. Le coeur battant la chamade, je m'avançais vers la "chose". Je la vis, elle me vit...Je jetai une griffe contre elle, je la manquai. Elle avait esquivé le coup d'une torsion et elle me fixait maintenant  d'un oeil en amande, le cou étroit ( enfin, plus exactement, le corps de corde)  tendu, droit , prêt à l'attaque.  Je pressentis au centième de seconde la lancée de la tête et reculai juste ce qu'il fallait pour l'éviter, puis par un réflexe d'orgueil bafoué, lui décochai à mon tour un coup tourbillonnant qui la fit hésiter à poursuivre. L'échange dura à peine quelques secondes mais j'en étais tout hérissé de fureur contenue et ... de frayeur, il me faut l'avouer. Je faisais face, avec courage quand un cri perçant déchira mes tympans: "Arrête, non! laisse-la, tu vas te faire piquer! reviens !!! Une Vi2955688764_c31e0d3ee6.jpgpère, c'est une Vipère! Tu peux mourir si elle te pique!!!" .
 Elle, ma maîtresse, se tenait à trois mètres de moi, hors d'atteinte, évidemment, mais elle se mettait à hurler et elle me déconcentrait! ...Elle allait me faire perdre mon combat!  Je ne quittais pas l'affreuse créature des yeux, elle m'hypnotisait maintenant, j'étais en son pouvoir... c' était sûr, elle allait frapper le coup de grâce! C'est alors que j'entendis un claquement sec: une badine de noisetier venait de déchirer l'air. Dans l'instant, le serpent disparut  de la lice, me laissant la victoire! J'eus beau flairer les alentours, je ne pus jamais retrouver la trace du chemin emprunté par le dragon bifide.
  Depuis ce jour, il y a interdiction formelle de s'approcher du talus et d'y grimper.
  Moi, ça ne me concerne pas: maintenant, je sais qui se tapit tout près. Je n'ai pas renoncé à le rencontrer de nouveau, ce reptile, dans une lutte où j'assurerai une fois de plus ma suprématie! Après tout, moi, j'ai quatre pattes agiles, lui, se traîne sur son ventre; moi j'ai de la "voix", lui, ne sait que siffler; moi j'ai le sang chaud, lui est un fluide glacial... Alors! j'ai la garde des abords de la maison et les humains me font confiance.
   Cet été , j'ai gagné mes galons de gardien du foyer: désormais je suis leur petit dieu Lare et j'ai droit à des offrandes régulières de croquettes de haute qualité gustative!!!

Partager cet article
Repost0
16 juillet 2010 5 16 /07 /juillet /2010 21:53

908931893_6585fd9e15.jpg    J'ai bien fait d'attendre: la bête est revenue...
Depuis mon lieu d'observation, je l'ai vue arriver d'un pas nonchalant, sûre d'elle et de sa suprématie. Je ne me suis pas laissé impressionner: je ne l'ai pas quittée des yeux et quand elle est parvenue à quelques mètres de moi, j'ai pris mon souffle et je lui ai montré de quelle trempe j'étais: je me suis hérissé, j'ai retroussé les babines et j'ai craché vers son museau en poussant mon cri de guerre à faire frémir les plus courageux et ça a marché!... La bête s'est arrêtée net, s'est aplatie sur le sol, a rangé sa queue autour d'elle et a baissé le regard en signe de soumission!
 J'avoue que j'ai été assez surpris d'une victoire aussi facile, vue la taille de l' animal étrange que j'avais devant moi et pour m'assurer du fait, j'ai grogné sourdement mais avec force. Elle a fait mine de rebrousser chemin, mais je voulais en savoir plus sur elle. Alors, je suis descendu de mon poste de guet et d'un air conciliant, je me suis un peu rapproché. A vrai dire, je n'en menais pas large, car une fois par terre , je faisais à peine la moitié de son volume et je me sentais comme toujours complexé par mon moignon de queue. Un peu minus, le vainqueur!
 C'est alors qu'à ma grande stupéfaction, j'ai entendu sortir de cette masse de poils un "miaou" timide, comme un tendre appel. Ce n'était  pas possible!...Elle savait parler "chat"? Et elle parlait bien , je comprenais parfaitement :" n'aie pas peur, me disait-elle, je viens en amie."
 Méfiant, malgré tout, je lui répondis que rien ne me le prouvait et qu'elle n'avait pas , mais pas du tout un corps de chat:" les chats que je connais, et j'en connais beaucoup, de par ici, de par le net, ont des poils ras ou pas très longs, des couleurs franches, des taches, des rayures, mais pas cette tignasse hirsute et encombrante, couleur thé au lait!"
 A ces mots, relevant la tête avec fierté, elle me répondit:" Je suis une chatte de race, je viens de loin, de Perse, on rêve de me posséder, je suis une marque extérieure de richesse pour les humains, on me toilette, on me pomponne comme une princesse." Et elle se tut, s'asseyant avec majesté, je dois le reconnaître...
 Je restai coi devant cette série de révélations, mais malgré tout, je  lui trouvais un air bien rébarbatif. Avec ses grosses joues blanches et sa face camuse,ses yeux comme des agates, elle me faisait toujours un peu trembler au fond de moi.
 Pour n'en rien laisser paraître, je lui ai proposé un pacte d'amitié à quoi elle répondit aussitôt: "J'étais venue pour ça et j'ai bravé l'interdiction qui m'est faite de sortir hors des limites du parc; je risque  une punition pour toi!"
 Cette fois, je me suis incliné devant tant de courage et en signe de paix, je l'ai invitée à partager un coin de terrasse avec moi.
 J'avais un peu honte maintenant d'avoir été si couard à sa première apparition. N'empêche, comme amie d'accord, mais comme petite amie, non merci, elle n'est pas mon genre!

Partager cet article
Repost0