Ma rencontre avec ce délicieux petit chou nappé de chocolat chaud fut tardive.
Enfant, je ne connaissais rien de mieux que le craquant des nougatines des pièces montées que j'associais au plaisir des repas de fêtes et aux vivats inévitables dans une chaude ambiance de grandes tablées. Mais un jour, j'ai rencontré dans mon assiette à dessert, sur une route de vacances, d 'exquises profiteroles au chocolat dont je recherche depuis,avec nostalgie, la saveur primitive. La quête s'avère difficile...
Pour ce dessert des Dieux, il faut disposer de temps pour le déguster lentement, ouvrir délicatement la coque du chou qui doit être juste craquante pour y découvrir la surprise:
soit une crème pâtissière légère comme un flocon de neige, soit une crème glacée à la vanille des îles; puis d'un geste précis cueillir juste ce qu'il faut de chocolat chaud liquide, ni trop sucré, ni trop amer.
L'alliance du chaud et du froid, du tendre et du ferme enchante le palais et titille avec sensualité, mais se trouve rarement au rendez-vous.
On l'aura compris,la quintessence de ce mets succulent se refuse au glouton et ne supporte pas la médiocrité. Et l'on devient méfiant, à force de déceptions...