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  • : Plaisirs de la vie, de l'esprit, moments forts ou joies simples qui donnent du prix à l'instant ou qui se gravent dans le temps.
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2 février 2013 6 02 /02 /février /2013 15:23

 Musiciens venus de partout et leurs instruments d'hier et d'aujourd'hui pour illustrer la proposition de Fanou.
 
 L'orgue de barbarie égrène ses notes aigrelettes dans la ruemai 2010 007
 
 Quand Bach est à la fête: orgue renaissance et violons baroques:juillet2011-Pranzac 006

   fin-mai2012-jardins-danse-016.JPG                                         Improvisations champêtres à la contrebasse  
 

Violonistes : accords et concentration avant le concert:
 
Litterature-Metisses-K.Adimi-24-05-12-005.JPG

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5 mars 2012 1 05 /03 /mars /2012 18:03

 

KOKIA, pseudonyme de Akido YOSHIDA est une artiste japonaise, chanteuse et auteur compositeur , née le 22 juillet 1976 à Tokyo. Site officiel: www.kokia.com(Japon) ou www.kokia.fr(pour ses tournées en Europe)
 Elle chante depuis 1998.
  Son style musical est un mélange de musique pop et de musique lyrique.
   Sa soeur est la violoniste virtuose Kyoko Yoshida.

 Kokia , initiée très tôt à la musique (piano et violon),  se forme aux Etats-unis puis à Tokyo au conservatoire  et se distingue dans le registre lyrique par ses qualités vocales.
 Ses débuts, elle les effectue chez Pony Canyon sur la bande originale du jeu vidéo tail concerto en 1998.
 Puis elle entre dans le Top 20 nippon en 1999 avec AISHITERUKARA, un single .
 Sa notoriété  s'étend surtout dans le reste de l'Asie, notamment à Hong-Kong.
 
 Elle chante en Europe et elle est reconnue par le public parisien qui l'acclame au Bataclan en 2008. Elle a produit plusieurs albums où son timbre à la fois doux et acide fait merveille. Elle chante en japonais. Sa voix est superbe, nuancée, ses textes disent l'amour, le don de soi, la tendresse, exaltent la beauté et la musique.(Du moins dans l'album que je connais). Les arrangements originaux avec essentiellement des cordes (violons, violoncelles, guitare, harpe) et percussions, l'accompagnent avec la sensibilité requise, des rythmes variés.

 J'avoue que j'ai connu l'univers de Kokia par le plus grand des hasards: dans un bac, un visage dans les tons sépias, un titre insolite: AI GA KIKOERU, une traduction anglaise "Listen for the love"...La tentation était grande, le prix attractif (l'album est de 2006...). J'ai acheté et médusée, découvert cette présence particulière.  La pochette avec les textes des chansons en japonais, anglais et français  a achevé de me séduire...kokia-aigakikoeru.jpg
  Depuis, je l'ai beaucoup écoutée...
 
 KOKIA entre dans le challenge "Dragon 2012" proposé par Catherine (laculturesepartage.over-blog.com) ChallengeDragonEau dans la catégorie" thèmes" pour le dragon d'eau .

 Cet article aussi participe au challenge" Des notes et des mots"challenge-Des-notes-et-des-mots-4 proposé par Anne
  http://desmotsetdesnotes.over-blog.com/article-des-notes-et-des-mots-le-challenge-76665703.html

Editions KAZE, collection WASABI records
 Studios Victor Entertrainment.  2006.
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23 février 2012 4 23 /02 /février /2012 08:30

 

 Sur la proposition de Lénaïg, j'ai choisi pour illustrer le thème "chansons", le poème de Louis Aragon, mis en musique et chanté par Jean Ferrat:
                 QUE SERAIS-JE SANS TOI?
  Cette poésie magnifique et cette chanson, je  les ai découvertes et chantées pour la première fois il y a quarante deux ans et pour moi, elles n'ont pas vieilli.
  A les entendre, à les dire, je frémis toujours.
 

    
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10 juillet 2011 7 10 /07 /juillet /2011 16:14

juillet2011-Pranzac 006                                                     Juste après la dernière note...vers minuit, hier.



  Toute la journée d'hier, 9 juillet 2011, la petite église  de Pranzac en Charente a résonné et vibré au rythme des concerts qui se sont succédé pour fêter et honorer  l'orgue renaissance italien dont c'était l'inauguration.
  Souvenez- vous, pour le W.E du Petit patrimoine, le 18 juin, j'avais évoqué cette rencontre extraordinaire avec l'orgue et son concepteur, Bernard Boulay, qui l'a entièrement fait (reprenant fidèlement des modèles et des modes de fabrication du XVIème) mis à part le clavier et la soufflerie moderne et je m'étais promis d'aller écouter les premières notes qui en naîtraient. Je vous en avais montré le coeur et les entrailles(" l'abrégé "et "le sommier"). Maintenant, il peut jouer, il est recouvert de son "buffet" de bois blond encore nu de décors et il est beau dans sa simplicité.
   J' étais présente quand il a commencé à "chanter" et ce fut un moment d'une rare intensité.
   Des sonates, des canzons, des toccatas du XVIème siècle, dont certains morceaux  inédits, dénichés pour la circonstance, d'autres du XVIIème ont permis d'entendre cette voix si particulière de l'instrument: un son ample, plein et nuancé mais sans la grandiloquence des grandes orgues qui retentissent dans les cathédrales ou basiliques .
   J'ai été étonnée par la modernité de son timbre, la souplesse aussi de ses "vocalises" et le duo suivant: orgue et contrebasse a emballé le public. Incroyable moment, jubilatoire, avec des oeuvres de Stockaüsen, de Chostakovich et surtout de Bartok. On avait l'impression que l'instrument se pliait à tous les caprices, tendre, léger ou profond. Placée comme je l'étais, j'ai pu voir le jeu de l'interprète sur un minuscule clavier, ( octave courte), le tirage des jeux ( les bois sur le côté) qui permettent une brillante interprétation.
 Je cite le commentaire éclairé du facteur d'orgue, B. Boulay,  sur la spécificité de l'orgue italien pour expliquer la surprise que m'a causée cette sonorité particulière:

  "La dimension physique de l'orgue italien reste modeste comparée à celle des instruments des pays plus au nord. L'invention du soufflet cunéiforme(...) permet de délivrer un vent de faible pression ce qui donne aux tuyaux une harmonie très caractéristique, résolument favorable à la polyphonie"(...)
  La musique italienne se satisfait généralement d'un seul plan sonore où s'étage la synthèse des jeux sonnant les octaves, quintes et tierces du son fondamental (le Principale) pour former le très brillant "ripieno". Cette simplicité de structure permet d'agencer des mécaniques légères , au service du toucher et du génie de l'organiste".
  Le soir, troisième concert: l'orgue était en dialogue avec deux violons baroques d'époque et le programme, extrèmement fourni, a exalté les sonates de Corelli, Albinoni et Vivaldi. La dernière, la sonate de Vivaldi avec orgue concertant RV779 en do majeur, a été du pur bonheur, les violonistes Guillaume Rebinguet- Sudre et Alix Boivert  et l'organiste , le jeune et talentueux Thomas Pellerin, devant faire preuve d'une virtuosité et d'un brillant à ravir les oreilles les plus réfractaires à la musique...L'orgue a montré quelles étaient ses ressources inouïes, et encore , pour l'instant , il n'y a que quatre jeux complets!!!
 Il reste à imaginer le plaisir de l'écoute lorsque la souscription permettra  des jeux de tuyaux  supplémentaires!
  
 C'était assez extraordinaire d'avoir le privilège d'entendre des musiques aussi belles dont la sonorité était sublimée par les voûtes romanes de l'édifice du XIIème siècle, de se dire qu'un instrument comme celui-ci, François Ier, né à deux pas d'ici et amoureux de l'Italie, avait dû en écouter de semblables...Voyage à travers le temps passé et projection vers un futur de concerts  et de découvertes pour les générations à venir...grâce à l'initiative du musicien passionné qu'est Thomas Pellerin (au clavier sur la photo) et à la persévérance de l' Association "Les secrets de Pranzac", à l'oeuvre pendant plus de cinq ans...


   

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1 avril 2011 5 01 /04 /avril /2011 23:01

 Pour finir cette journée du premier Avril, traditionnellement consacrée au poisson...voici le texte de la deuxième page de " L'album à colorier" , cantate écrite par le compositeur ABSIL.
 Il a écrit une valse à chanter pour la couleur argent: "ARGENTE COMME UN POISSON"


     2035432235_2185e66915.jpg Glisse , glisse entre les doigts
      Petit poisson d'argent et toi poisson d'avril en chocolat
      Glisse , glisse entre les doigts.
  
      Ne tire pas sur l'hameçon
      Et retiens ta respiration
      Martin Pêcheur n'y verra goutte...

      Mais prends garde au méchant goujon!
      Il baille, baille et ne dort pas...
      Il baille , baille et ne dort pas.

      Glisse , glisse entre les doigts,   
      Petit poisson d'argent et toi poisson d'avril en chocolat
      Glisse , glisse entre les doigts.


 
   C'est tout à fait charmant à chanter et les enfants adorent. Hélas, je n'ai pas trouvé sur Deezer. alors, à défaut, j'ai mis  "Marines"....



   Pour les autres tableaux, il évoque  tour à tour: Jaune comme une chinoise(1)-, c'est une Marche--Fauve comme un lion(3)Humoresque---Rouge comme un coquelicot(4)-Intermezzo---Le (5), j'ai oublié!....;---Le (6) Brun comme un bohémien  Burlesque---Le (7) Blanc comme des cheveux d'ange- Pastorale---Le (8)Arc-en-ciel comme Polichinelle est une tarentelle

 
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2 mars 2011 3 02 /03 /mars /2011 22:44

 3746611013_4184556efd.jpg  C'est un ouvrage  bien particulier que ce livre d'Eric-Emmanuel Schmitt sur le compositeur Beethoven, paru cet été 2010 aux éditions Albin Michel...
   On prend ce livre en mains, on l'ouvre parce qu'il agresse et retient le lecteur potentiel  surpris par cette phrase-titre empruntée à son ancien professeur de piano: "Quand je pense que Beethoven est mort et que tant de crétins vivent...". C'est une proclamation péremptoire sur laquelle il convient de revenir, même si le génie du compositeur ne peut être mis en doute...
    Eric- Emmanuel Schmitt la prend comme une prémisse à l'essai qu'il développe sur l'impact de sa musique, faisant de son expérience personnelle passionnelle, faite d'engouements et de ruptures, le terreau d'une analyse subtile .
Il s'y révèle lui-même, en proie à la difficile construction de soi à l'adolescence et vingt ans plus tard. Il met en lumière les composantes du génie de l'écriture de Beethoven, comment elle traduit sa personnalité héroïque , optimiste et humaniste.
  "Dans mes heures de désarroi, j'écoutais la "Troisième Symphonie" ou la Sonate au clair de lune pour son final...A coups d'arpèges conquérants, d'accords giclants, de percussions victorieuses, Beethoven m'insufflait son incroyable énergie, me rechargeait, me redonnait l'appétit, l'allant, le désir, l'allégresse(..)

   Plusieurs fois, l'auteur interrompt ses réflexions pour se livrer à une écoute sensible d'oeuvres et les pages deviennent alors passionnantes, pour le néophyte comme pour le familier du compositeur. Tout est rendu incroyablement facile car le livre est accompagné d'un CD sur lequel on retrouve les extraits. Ainsi il évoque ce qu'il entend et ressent à l'écoute de" La 9éme Symphonie", en particulier, l'illustrissime "Hymne à la Joie," irruption de la voix humaine qui chante par dessus l'orchestre déchaîné. Voici ce qu'il dit sur les dernières mesures de ce qu'il nomme "la messe de l'humanité":
Cela se remet à foisonner, à grouiller, à fuser, à tambouriner, la joie s'ensauvage, vire à la transe, c'est une danse dyonisiaque, une explosion finale, une orgie cosmique.
 
   Parler de Beethoven, c'est aussi pour Schmitt, l'occasion de parler de la musique, des musiciens, de Mozart et de Bach, et d' autres grands compositeurs et il en parle bien.
 
 A ceux qui pourraient lui reprocher son discours et ses interprétations subjectives:
La musique n'est que de la musique(..)La musique ne représente rien, n'illustre pas, ne pense jamais!La musique n'a qu'une logique, la logique musicale. Elle évolue hors du sens. Ne tentez pas de la ramener à la sphère spirituelle.
 Eric-Emmanuel Schmitt répond:
Ne rien représenter ne signifie pas n'avoir aucun sens.
La musique touche, insinue. Elle fouille, tourneboule et modifie l'humain, l'atteignant au plus profond
.

  Lire ce livre ne convertira pas forcément à  la musique de Beethoven mais il permettra de comprendre qui il était, son tempérament de lion, sa puissance et la fascination qu'il entraîne à l'écoute de ses oeuvres. On saisira aussi combien il est difficile de transcrire l'émotion musicale, tant elle relève de l'intime.

  Pour ma part, je dois dire que j'ai lu cet ouvrage avec beaucoup d'intérêt: plusieurs soirs par semaine, je chante Beethoven dans le choeur Amadevs, et je le découvre chaque fois un peu plus, exigeant et exaltant...
 
 Editions Albin Michel: 09-2010     ISBN978-2-226-21520-8

  NB/ l'essai est suivi d'une pièce de théâtre KIKI VAN BEETHOVEN écrite au sortir d'un concert où l'auteur a renoué avec Beethoven par l'entremise de FIDELIO. Certains points de l'essai s'y trouvent déjà sous une forme différente, en particulier, l'importance affective de la musique et son imbrication dans lavie quotidienne. La pièce aété montée à Paris à l'automne, au théâtre La Bruyère avec Danièle Lebrun dans le rôle de KIKI et Christophe Lindon à la mise en scène.

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23 février 2011 3 23 /02 /février /2011 22:45

  5448028431_cf359980a5.jpg J'ai la partition du premier mouvement du concerto pour deux violons de  J.S Bach sur mon pupitre et je l'ai presque dans les doigts.  "Je le tiens " comme on dit dans le jargon des musiciens.
Une situation à laquelle je n'aurais même pas osé rêver il y a six mois alors que je reprenais mon instrument après une trève de plusieurs décennies.

    Pourquoi parler aujourd'hui de cette oeuvre plutôt que d'autres que j'ai jouées avec le plaisir de la remise en doigts et de la maîtrise de l'archet retrouvées peu à peu? Pourquoi ne pas avoir évoqué Vivaldi, Mozart, Bach pour d'autres morceaux que ce concerto et bien d'autres compositeurs que j'ai aimé interpréter avec une certaine "boulimie de notes" (dixit ma professeure Brigitte) après un trop long sevrage?
   Parce qu'elle est liée à ma première vraie émotion musicale alors que j'avais à peine quinze ans.: Deux amis violonistes, de quelques mois mes ainés, ont entamé la répétition du  concerto de Bach en vue de la préparation d'un petit concert d'amateurs. C'était une totale découverte pour moi, ma culture musicale se résumant aux extraits que j'avais étudiés ou aux standards que je pouvais entendre parfois à la radio. Je n'allais pas aux concerts et ne possédais pas de "tourne-disque" comme l'on disait alors. Lorsque les premières notes ont résonné et que les violons ont entamé leur dialogue, j'en ai eu le souffle coupé: je me souviens d'une tension extrême dans l'attente de leurs phrases alternées ou se chevauchant dans des enchaînements de doubles croches brillantes ou sourdes. J'ai adoré les passages des graves à l'aigu, dansant sur les cordes. La ligne harmonique a pénétré  en moi pour s'y graver à jamais dans ces instants de sublime découverte. Depuis, à chaque fois que le hasard des programmations me permet d'entendre de nouveau ce  double concerto en ré mineur, je retrouve cet émoi particulier, je ferme les yeux et me retrouve toute jeunette, béate d'admiration devant ceux qui pouvaient jouer d'aussi belles créations. Je sais maintenant que l'on pouvait beaucoup mieux jouer, j'ai pu apprécier des interprétations magnifiques et historiques comme celle du duo Oïstrakh et Ménuhin ou plus récentes de virtuoses, mais c'est celle de mon adolescence qui me revient toujours avec son tempo et surtout ses sonorités chaudes.

   Et maintenant, il m'est donné de jouer moi-même cette oeuvre majeure dans ma vie (puisqu'elle m'a vraiment ouvert les portes de la musique ), de faire sortir ces notes de mon violon centenaire et  de ressusciter la joie qu'elle m'avait donnée. Il reste à établir le dialogue  avec l'autre violon : il faudra des efforts et du temps mais quel bonheur quand nous pourrons la donner à entendre !
   Et si la magie du concerto de Bach se reproduisait  ce grand jour?...Il y aura , qui sait, une autre Mimi...

NB: la photo est une image fantasmée d'une autre moi-même à quinze ans,

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7 novembre 2010 7 07 /11 /novembre /2010 20:39

    C'est fou comme ces trois -là ont pris place dans notre vie quotidienne depuis deux mois !!!
   
Amadeus, AVANT, c'était uniquement Le divin Mozart...

Puccini se résumait au grand monde de l'Opéra, c'était la Tosca et ses flamboyances...

Monsieur Marot, un poète de la renaissance française, sans le sou et plein d'esprit railleur. Il s'appelait Clément et on l'étudiait dans le Lagarde et Michard du XVIème.


Amadeus, MAINTENANT, c'est le choeur, le grand Choeur de par chez nous, en Charente

Puccini, c'est lui que l'on a chanté: un Puccini jeune, enthousiaste et sensible, brillant. Un chant de gloire , de paix et d'espoir, magnifique,avec ses complications de fugue et ses variations de rythme, de tons...pour choeur mixte à quatre voix et orchestre symphonique, deux solistes...Quelle gageure! L'Italien s'amuse, se fait grave ou léger, invite à méditer ou à s'exalter, invente des fioritures, accumule les difficultés vocales et instrumentales dans une "Messe de Gloire "hors-norme.

 Monsieur Marot, désormais, c'est Le chef de choeur et d'orchestre qui a réussi le tour de force de nous entraîner dans cette extraordinaire aventure musicale et de faire résonner l'oeuvre, de lui donner corps et âme, de tirer de nous, choristes, tout ce qu'il y avait à y prendre. Il nous a révélés à nous-mêmes: oui, nous étions capables d'offrir de la beauté, nous aussi. Il y a du poète en lui...


Amadeus, DEMAIN, ce seront d'autres moments partagés, les concerts de fin d'année et de Noël, de nouveaux projets, un groupe  à découvrir un peu plus à chaque rencontre, du plaisir à chanter.

Puccini, un souvenir prégnant, une émotion intense, l'impression inoubliable d'avoir tout donné et tout gagné pendant ces minutes de concert.

 Monsieur Jacques Marot, la promesse de découvrir d'autres grandes oeuvres, de leur donner vie, de les aimer et à travers elles et lui,  de servir la musique.


 
OUI, vraiment, quelque chose a changé pour nous. Merci aux passeurs: Amadeus, Puccini et J. Marot.

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14 mai 2010 5 14 /05 /mai /2010 21:14

   mai 2010 007 Il était planté au milieu du carrefour avec son orgue de barbarie, sa petite chienne noiraude et faisait sortir de sa machine  des sons aigrelets et lancinants. Une vraie scie que ces morceaux dont on ne sait de quand ils datent mais qui sont fichés dans notre mémoire à jamais: des polkas, des airs d'opérette, des chansons à boire ou à danser... Que du bonheur!

Que du bonheur, oui, à offrir à des passants indifférents, pressés d'aller rejoindre les manèges qui beuglent, juste derrière, les sifflets et les cris effarouchés des téméraires  qui s'envoient en l'air avec des élastiques ou des tremplins. Les autos-tamponneuses font toujours un tabac et un vacarme assourdissant et les filles font des mines, gloussent bêtement quand les garçons hilares les frappent  avec force pour les provoquer, les séduire par leur virilité toute neuve. Plus loin, des odeurs douceâtres de sucre d'orge, de nougats , des fritures à beignets et à chichis et des enfants qui se barbouillent de barbe à papa d'un air pénétré et gourmand...Des mères montrent avec fierté leurs rejetons à leurs anciennes copines de classe et jaugent en se rengorgeant la supériorité de leur progéniture; des pères engoncés dans leurs tenues du dimanche, gênés aux entournures, tiennent des propos oiseux et rigolards à la buvette avec les voisins. Souvent ils sont flanqués du grand-père ou de la grand-mère trottinant, un peu étourdis par le brouhaha mais heureux de retrouver une vieille connaissance, de tailler une petite bavette et de s'enquérir des nouvelles:" Et comment va la petite famille?...". C'est le prélude obligé à la longue litanie des malheurs et des plaisirs insignifiants, des réussites montées en épingle et l'on crie pour se faire entendre et  l'on rit fort. On se quitte avec de grandes claques dans le dos et des bises sonores: "Vous passerez nous voir quand vous serez dans le coin? vous prendrez bien le café?...".

 Tout d'un coup, la frairie se vide, chacun reflue vers la rue principale: une nouvelle attraction!!! Les bandas entrent en scène pour  ranimer la fête et les cuivres rutilants ou bariolés, les fifres et les tambours entament une parade d'enfer. Difficile de rester de marbre devant un tel déferlement de rythme:les jambes dansent toutes seules, les corps, même les plus engourdis  se trémoussent et on frappe dans les mains en cadence. C'est la FETE.

IL a plié bagage, le limonaire: plus de place pour lui. Il est parti à l'écart, avec sa petite chienne et sa  carriole, ses cartons de musique mécanique et sa sébille pas bien remplie. Il a  malgré tout gagné de quoi vivre aujourd'hui et il regarde, imperturbable, s'avancer vers lui la mort annoncée de son art de baladin. Trop vieux, trop petit, trop frèle, il va disparaître avec son instrument au coeur de la foule qui se referme derrière lui.
 IL était le plus beau de la fête, le plus vrai de la petite ville en fête...
 A l'année prochaine?

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7 mai 2010 5 07 /05 /mai /2010 22:04

 event_140_vignette.jpgLa chorégraphie et la musique de DeLaVallet , violentes et inventives  sur le thème de la guerre, saisissent  le spectateur dès les premières secondes: on entend la batterie sans fioritures  et des halètements d'un danseur agrippé à une chaise, qui semble lutter pour trouver un souffle vital . Le rythme lent au début, mimant des hommes entravés et terrifiés passe à un tempo furieux et épuisant lorsque les combats font rage ou que les opprimés se relèvent et se révoltent le poing dressé contre la tyrannie de la guerre civile. Les corps souffrent au coeur d'un décor fait de bâtons de bambou qui servent à délimiter des espaces ou à soutenir les danseurs . Ils les déplacent aisément et campent ainsi des lieux stylisés mais identifiables comme des rues ou une prison.
 Les danseurs sont quatre: une femme et trois hommes, vêtus d'un simple pantalon souple et d'un tee-shirt coloré qui moulent des corps magnifiques. Ils bravent les lois de la pesanteur, se déplaçant comme des félins, bondissant ou glissant sur le sol pour se relever sans effort  et danser  comme des serpents.

Ils dansent et chantent des mélodies lancinantes  pour traduire l'expression intime de la douleur. Un moment est particulièrement impressionnant lorsque l'un d'eux, à terre, sans doute à l'agonie comme le corps tremblant de fièvre le suggère, cherche à articuler les mots qui donneront aux autres la force de poursuivre la lutte et que ne sortent que des sons indistincts, des borborygmes, avant que dans un sursaut suprême, ne jaillisse le cri de révolte fédérateur. La musique traditionnelle, associée à la voix, semble donner le battement de coeur des hommes: tour à tour frémissant, agité, violent, apoplectique ou brièvement apaisé.
Les effets de lumière sur ces corps sombres et luisants de sueur et  les gros plans sur des visages expressifs renforcent la clarté du propos idéologique et chorégraphique sans tomber dans la démonstration que la solidarité peut être une réponse au malheur.
 Un beau spectacle qui a été créé en septembre 2009 aux Francophonies en Limousin et qui était filmé en direct ce soir à Créteil.Il s'agit de la compagnie congolaise Baninga, fondée en 2005 par DeLaVallet Bidiefono en collaboration avec Salia Sanou. DeLaVallet est musicien et chorégraphe et il a écrit les textes dits et chantés du spectacle avec la collaboration de Bobie Mfoumou. Dommage que l'on n'ait pas la traduction...Spectacle diffusé par Axes Sud.

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