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  • : Plaisirs de la vie, de l'esprit, moments forts ou joies simples qui donnent du prix à l'instant ou qui se gravent dans le temps.
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20 mars 2013 3 20 /03 /mars /2013 09:54

       
 L'adorable José est le  président de cette session de MàCO et il a souhaité entendre du blues.
 
  Voici la sélection que j'ai concoctée : des incontournables et un peu de nouveauté

 D'abord , honneur à Nina Simone aux inflexions si particulières, dans son interprétation historique de " Blues for Mama" capable d'émouvoir les plus endurcis.


 




 Puis "OSCAR PETERSON TRIO" pour l'inimitable musique, pour le rythme de WAVE (1985)


 



 
   La voix  de velours, la voix sensuelle de MELODY GARDOT dans sa version de SUMMERTIME

 

 


 

  MUDDY WATERS dans
  Mississipi delta blues


 


  et enfin mon coup de coeur, la petite dernière, la coréenne YOUN  SUN NAH, surprenante dans Calypso Blues



 Beau Printemps en musique à toutes et à tous!

 Mimi des Plaisirs
 


 
 

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18 mars 2013 1 18 /03 /mars /2013 17:54

                                    008.JPG         
    
                                    DUEL AU PARTERRE


                                    Pièce en un acte et trois tableaux. 

     Personnages: les pensées 
                             les tulipes


PREMIER TABLEAU

       Le soir tombe . Seule une faible lueur rougeâtre  reste dans un coin du ciel après une journée grise et terne .  Des autos passent silencieusement en arrière-fond. Un parterre dans un jardin.
 
     Les pensées dispersées  laissent tomber leurs pétales alourdis par la pluie vers une terre détrempée et hérissée de pointes vertes.

  Elles ont des livrées jaunes qui s'ouvrent sur leur coeur noir  et certaines portent des  tuniques violettes. On entend de faibles clameurs.)

   Les encerclant, des pointes vertes extrêmement vivaces et acérées: les jeunes tulipes qui croissent à vue d'oeil.
 
                                    006.JPG
 
          DEUXIÈME TABLEAU

   Les pensées: (tête penchée et découvrant leur poitrine noire. Leurs voix se font écho)
 
    - Malheur! Malheur à nous!  Nous savons maintenant...
 - Le deuil nous étreint.
     -  Pitié!
     -  Qu'elle était belle notre vie d'antan!

   Les tulipes: ( la plus grande, d'une voix de tête avec ironie)
 
     - Ecoutez-les, ces pro de la nostalgie  à la petite semaine!... "Qu' elle était belle"... quoi donc? belle cette existence étriquée, à ras de terre?
 

 Les pensées ( au début à voix basse et plaintive puis qui s'enfle peu à peu et devient exaltée)
    _ Souvenez-vous ! nous étions les plus belles de l'hiver, nos robes éclatantes sur la neige dansaient.
     -  Souvenez-vous! à nous seules nous chantions l'espoir et la joie de vivre !
   - Souvenez-vous! Nous avons résisté à tout et nous nous sommes laissé cueillir pour illuminer les chambres sombres.
    - Souvenez-vous! Parmi nous les plus courageuses  ont fleuri les parterres de la ville empestée ou  les tombes des disparus chéris.
      - (en choeur) Ne nous étouffez pas! nous aussi  nous avons droit au printemps et au soleil ! Justice!

   Les tulipes
   _ Taisez-vous, vieilles péronnelles! personne n'a plus besoin de vous!
   _ Voyez, vous êtes ternes et flétries, plus personne ne songe à vous regarder.
   _Vous n'avez même plus de parfum, à supposer qu'un jour un passant se soit penché vers vous, attiré par votre sensualité débordante! ... HA,  HA, HA!!!
 ( Toutes s'esclaffent bruyamment)

    Les pensées (relevant la tête, piquées au vif mais leurs voix s'amenuisent de plus en plus)

  De quoi aurez-vous l'air, espèces d'asperges raides  avec votre plumet  de  perroquet ? Et que croyez-vous? que l'on se contentera de vous admirer quand vous aurez  grandi à point?
 Dès qu'on vous coupera, vous baisserez le nez sous le poids de votre orgueilleuse tête soumises, assoiffées , fleurs de luxe vite fanées et délaissées dans un vase où l'eau croupit!

     Les tulipes:
( Rires tonitruants et balancements lascifs)
 
         007.JPG

         TROISIÈME TABLEAU

     Les Pensées: (voix menaçantes mais à peine audibles)
 Vous ne savez pas l'enfer qui vous attend! Vous aussi vous serez rejetées,oubliées. Vous deviendrez jaunes, marrons, vous vous dessécherez...jusqu'à ce que mort s'ensuive... Maudites...
 
   Les Tulipes( couvrant les dernières paroles  de leurs voix claires et fraîches de jouvencelles)
" Qui vivra, verra,
  Demain n'est jamais bien loin,
  Laissons-le venir, venir,
  Que sera, sera, qui vivra, verra!  ...".
 
  La nuit tombe complètement, les voix s'éteignent, les fleurs disparaissent toutes dans le noir.
 
   RIDEAU.


  MdP -18 -3-2013 pour le défi 98 de" Croqueurs de mots"  proposé par Quichottine.


  
 
 
   
 
  
  

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16 mars 2013 6 16 /03 /mars /2013 08:40

  Par chez nous , point de chutes d'eau et encore moins de cascades naturelles. La Charente est un fleuve tranquille et lent et seules quelques écluses rompent momentanément son cours. Rien de remarquable sauf  l'écluse et la  retenue de Thouerat à large courbe qui offre une jolie chute au pied du plateau d'Angoulême.

ecluse.jpg

     

  Un peu en amont s'élevait  jusqu'en 1970 une grande papeterie qui fabriquait LE papier à cigarette d'une qualité exceptionnelle en raison de la pureté de l'eau : Le NIL, marque déposée bien  connue des fumeurs du siècle dernier.
 
DSC03435.JPG

 L'usine utilisait la force hydraulique pour entraîner les immenses roues qui actionnaient les machines à papier.
 L'usine désaffectée abrite désormais le Musée du papier dans lequel on peut observer les vestiges de l'activité papetière.
 Les murs du profond canal gardent la trace des immenses roues que la chute d'eau artificielle mettait en  branle.
      DSC03433.JPG
 
  On y entend le bruit assourdissant de l'eau canalisée qui se précipite toujours avec violence sous les arches de pierre. On n'ose imaginer les conditions de travail des ouvriers et le danger constant...

  DSC03432.JPGDSC03431.JPG

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15 mars 2013 5 15 /03 /mars /2013 16:59

  La-couronne-verte.jpgLa Couronne verte: un roman qui se lit d'une traite et laisse une étrange et durable impression.
 
  A la fois livre d'aventure ancré dans le concret et la modernité d'un séjour mexicain au Yucatán, roman aux confins du mythe et roman initiatique, il nous entraîne dans une fiction passionnante et de plus en plus angoissante.


  La poésie jaillit dés la page UN et imprime au roman sa marque.

    IL N'A RIEN D'HUMAIN . C'EST UN DIEU. IL PREND LA JEUNE FILLE PAR LES ÉPAULES. SES PLUMES BRUISSENT AUTOUR D'ELLE. MAIS IL A UNE PEAU DE SERPENT FROIDE, COUPANTE, IRISÉE. IL LÈVE LE POIGNARD. ELLE N'A PAS PEUR. ELLE NE FERME PAS LES YEUX. APRÈS LE PREMIER COUP PORTÉ, ELLE N'ÉPROUVE PLUS RIEN, NI FRAYEUR, NI TRISTESSE. APRÈS LE SECOND, IL PLONGE UNE MAIN DANS SA POITRINE D'OÙ IL RETIRE UN OISEAU AU PLUMAGE BLEU-VERT LE PLUS ÉCLATANT QU'ELLE AIT JAMAIS VU; L'OISILLON VIENT DE NAÎTRE MAIS IL A TOUJOURS EXISTÉ.LE DIEU LE LAISSE PRENDRE SON ENVOL. ELLE LE REGARDE S'ÉLANCER DANS L'AZUR, ÉCOUTE SON CHANT MERVEILLEUX. IL PERD QUELQUES PLUMES VERTES QUI RETOMBENT À SES PIEDS.
  
  Omniprésents seront le mythe du dieu-oiseau, les symboles ( les oiseaux et  leurs plumes),  la lumière crue , les violents contrastes (minéral-végétal- animal-humain) qui donnent sa couleur au roman.
 Ce roman a  effectivement quelque chose de pictural  avec sa couleur verte dominante,  ses rouges et roses flamboyants, ses formes géométriques et ses lignes de fuite.
  Toujours entre ciel et terre , il est aussi cosmique.
   Il devient philosophique ou métaphysique dans l'approche du sacré,  de la mise  en scène  de la vie et de la mort ( intention affirmée dans les citations en exergue)
    Il a enfin un aspect musical par la beauté du chant pur de Michelle, de celui des oiseaux  et par la composition en contrepoint.
   En effet Laura Kasiske adopte une écriture à double voix et perspective: celles des deux adolescentes amies. Michelle, de tempérament artiste, prompte à se laisser emporter par son imagination , audacieuse, passionnée et vibrante aime chanter et aimerait voler dans les airs comme un oiseau.
  Anne ,  pragmatique, raisonneuse et plus craintive aime lire et recherche la stabilité.
 Leurs voix narratives différent: le" 'je"  pour Anne, le discours direct en prise avec l'extérieur et l'évènementiel; le récit à la troisième personne pour Michelle, avec  intériorisation  et émotivité prépondérantes.
 

La narration s'organise en quatre parties : autant d'étapes décisives vers une fin tragique différente  pour chacune  des filles et la résolution de la crise.
    Au début,  voyage rituel de fin d'études lycéennes.
  Trois jeunes américaines Terri, Michelle et Anne rompent pour une semaine avec leurs attaches en partant pour le Mexique, les plages de Cancún. C'est leur première aventure. Alors que les estivants vivent  l'ordinaire et l'insouciance de vacances au soleil, l'envie de vivre d'autres émotions et des découvertes taraude Michelle et Anne. Le site maya de Chichén Itzá exerce sur Michelle un attrait magnétique  et sur un coup de tête,  elles acceptent de suivre un inconnu d'âge mûr, un certain Ander, anthropologue, rencontré au bar, pour aller  visiter les vestiges des temples mayas. Il sera leur initiateur.

   Commence alors la seconde aventure sous le signe du dieu Quetzalcóatl, le fameux serpent à plumes doté d'une magnifique queue verte dont Ander conte la légende comme s'il s'agissait de faits avérés: Il règne sur ces terres depuis dix mille ans. Il arbore un visage différent pour chaque période de l'histoire (..) Il arrive que Quetzalcoatl soit un dieu satisfait Mais pas en ce moment.
   Découverte de la jungle lors du trajet: Il y avait beaucoup d'ombre, bien sûr , mais aussi de lumière - le soleil déversant des rayons vert-tilleul entre les feuilles. Elle perçut du mouvement. Les oiseaux, leurs cris. Elle vit les fleurs aussi(...) Leur parfum , dense et charnu, embaumait jusque dans la voiture, mêlé à l'odeur des feuilles, de la rosée accrochée à la cime des arbres-des formes vertes saturées et gonflées.
  Débuts de sensations enivrantes  et fascinantes: la pyramide  et ses terribles rituels narrés ajoutent à l'étrangeté du lieu. Escalader ces marches revenait à pénétrer dans un lieu sans naissance ni mort. (..)Là, ajouta-t-il en désignant le chapeau de la pyramide, un prêtre attendait pour les égorger. Lorsque le sang dévalait la pente, leur âme rejoignait le Serpent à plumes.
   Michelle gravit la Pyramide tandis que son amie renonce. C'est un éblouissement et le sentiment de contempler la création tout entière du point de vue de son créateur, la façon dont le néant portait la terre(..) Il y avait aussi un oiseau vert qui ne fit que passer. Il perdit une plume qui tomba lentement vers elle.
   
A partir de cet instant (3èmepartie), les récits deviennent de plus en plus inquiétants et contrastés: pénétration dans les ténèbres souterraines de la chambre secrète, chaleur et lumière écrasantes dehors. Exaltation de l'une qui a connu comme une deuxième naissance , accablement et peur de l'autre.
  
 Anne veut fuir loin de cette fournaise, de ces mystères oppressants, revenir à la civilisation.
 Les filles repartent en voiture avec des jeunes qui disent rejoindre le Club.

 La fin, je préfère ne rien en révéler sauf dire qu'il s'agit de deux autres terribles voyages et citer un très beau passage :
 Elle vit des oiseaux.
 Des milliers
 Des millions.
  Des ailes vert et argent. Qui émettaient une sorte de chant. Elles semblaient éclairées de l'intérieur. Michelle s'aperçut que la musique extraordinaire qu'elle entendait jaillissait de leurs ailes en gerbes d'étincelles - leurs plumes explosaient puis tombaient, se dissolvaient dans le noir et se muaient en notes harmonieuses.



 J'avoue m'être laissé séduire et troubler par ce voyage autant terrestre  qu'intime et sensoriel, voire sensuel à Chichén Itzá  et par le renouvellement du mythe.

J'ai peu parlé de l' image corrompue et superficielle de la société moderne telle qu'elle apparaît dans le roman mais elle n'a rien à envier à la cruauté de la civilisation pré-colombienne.

 Laura Kasischke, romancière américaine du Michigan  est souvent comparée à  Joyce Carol Oates pour sa critique vénéneuse de la société américaine.
  La Couronne verte( titre original: FEATHERED) a été traduit par Cécile Leroy et a été édité par Christian Bourgois Editeurs en 2008.
  Le livre de Poche 2010: ISBN 978-2-253-12794-9- (219 pages.)
 
 
 
 
  
 

 
 

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14 mars 2013 4 14 /03 /mars /2013 16:25

 Pas de thème dorénavant pour les jeudis en poésie mais le défi ayant trait aux fleurs, j'ai pensé à  ce magnifique poème d'Yves Bonnefoy  qui célèbre la femme-myrte et la passion amoureuse sur un arrière-plan de paysages.

¤ le myrte est un arbrisseau odorant  à petites fleurs blanches qui, chez les Romains, était consacré à Vénus

                                  LE MYRTE

        Parfois je te savais la terre, je buvais
        Sur tes lèvres l'angoisse des fontaines
        Quand elle sourd des pierres chaudes, et l'été
        Dominait haut la pierre heureuse et le buveur.

        Parfois je te disais de myrte et nous brûlions
        L'arbre de tous tes gestes tout un jour.
        C'étaient de grands feux brefs de lumière vestale,
        Ainsi je t'inventais parmi tes cheveux clairs.

        Tout un grand été nul avait séché nos rêves,
         Rouillé nos voix, accru nos corps, défait nos fers.
         Parfois le lit tournait comme une barque libre
         Qui gagne lentement le plus haut de la mer.

                      Yves Bonnefoy (1923- -) Pierre écrite (1959)
 
                       Ed.
Mercure de France, 1965

  
         le-myrte.jpg

 

 

      

               

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12 mars 2013 2 12 /03 /mars /2013 12:00


  Cette semaine,  il s'agit de prendre de la hauteur  pour faire plaisir à Christiane ( link)

   Voici trois vues prises d'en haut  et de quoi méditer sur notre petitesse d'humain(e)...
   C'était au-dessus de la plage du  bassin d'Arcachon,  en fin d'après-midi, aux premiers jours du printemps de l'an passé.
        DSC03310.JPG
                              Coup d'oeil à droite

                  DSC03311.JPG   
                            Coup d'oeil à gauche...
 
                   DSC03315.JPG 
                          Un peu de vertige...

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10 mars 2013 7 10 /03 /mars /2013 15:54

      Antoinette (link) rêve de boîtes à bijoux pour les W-E du petit patrimoine.
 
 La lecture du thème m'a fait penser penser immédiatement à ce début de chanson:
    "C'est la femme aux bijoux/ Celle qui rend  fou/ celle qui ensorcelle..."
 Pour préserver ses armes de séduction, joyaux ou bijoux de pacotille, il lui faut en prendre soin .



 Que choisir?
 Coffres de pirates ?
 Coffrets précieux des contes?
 Bourses et  escarcelles?
 Ecrins s'ouvrant comme des coquillages ?
 Baguiers et  autres réceptacles...?
 Boîtes à bijoux...?
 
 Boîtes à secrets bien gardés, toujours...
 Un petit coup d'oeil , de loin, sur les miennes:
 004-copie-1.JPG

                                            Cadeau ancien, en cuir et décoration or
    
     002-copie-1.JPG
                                              Commode miniature  laquée
  003.JPG                 
 
                              Boîte artisanale indienne aux inscrustations de verre

 Petit Patrimoine? familial assurément!.
 
    
 
  

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8 mars 2013 5 08 /03 /mars /2013 11:30

    150x100-ct  Merci à toutes et à tous pour votre formidable participation au thème "les Oiseaux"  que j'avais eu l'honneur et le plaisir de vous proposer pour le  mercredi en musique du 6 mars.
       Quel régal de parcourir vos blogs, de découvrir tant d'originalité, de retrouver aussi des airs inscrits dans les mémoires, de s'amuser  aussi des trouvailles vidéos!!J'ai presque tout vu et écouté. Il me reste à visiter quelques blogs et à vous répondre . Bref, que du bonheur!
       Merci pour vos commentaires, les échanges amicaux, les sourires virtuels.
       Merci pour cette première expérience parmi vous, merci à Jacques et à Véro.
    Merci à José ( http://un-humour-de-blog.fr) qui a bien voulu écouter ma supplique  et accepte la présidence pour le 20 mars et vous entraîne dans le blues.link
     
        Un petit cadeau-credo  avant de vous quitter:
 
             


 


 
            
                     A l'au-revoir, 
                                             Mimi des Plaisirs
       

     
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8 mars 2013 5 08 /03 /mars /2013 10:44

  Terminons la série des envies déclinées pour ce défi proposé par "Un soir bleu" par l'envie de rien.

      C'est si rare...et si apaisant!
 
    Ni spleen, ni  morosité dans cette absence de désirs, mais paradoxalement un rare sentiment de plénitude au sein de la nature, face aux éléments. Je l'ai ressenti parfois, mais c'est tellement subtil que je laisse Jean-Jacques, l'hyper sensible, transmettre cette brève sérénité contemplative  à travers cette page de la cinquième Rêverie.

       Quand le soir approchait, je descendais des cimes de l'île, et j'allais volontiers m'asseoir au bord du lac, sur la grève, dans quelque asile caché; là le bruit des vagues et l'agitation de l'eau, fixant mes sens et chassant de mon âme toute autre agitation, la plongeaient dans une rêverie délicieuse, où la nuit me surprenait souvent sans que je m'en fusse aperçu. Le flux et le reflux de cette eau, son bruit continu, mais renflé par intervalles, frappant sans relâche mon oreille et mes yeux, suppléaient aux mouvements internes que la rêverie éteignaient en moi, et suffisaient à me faire sentir avec plaisir mon existence, sans prendre la peine de penser. De temps à autre naissait quelque faible et courte réflexion sur l'instabilité des choses de ce monde dont la surface des eaux m'offrait l'image; mais bientôt ces impressions légères s'effaçaient dans l'universalité du mouvement continu qui me berçait, et qui, sans aucun concours actif de mon l'âme, ne laissait pas de m'attacher au point qu'appelé par l'heure et le signal convenu, je ne pouvais m'arracher de là sans effort.(...)
 
 De quoi jouit-on dans une pareille situation? De rien d'extérieur à soi, de rien sinon de soi-même et de sa propre existence (...)
 
                                                      Jean-Jacques  Rousseau
        Extrait de la 5ème Promenade- Les rêveries du promeneur solitaire- 1778


       Lavaud-barrage-15-06-2012-013.JPG                     Sur la rive de mon lac préféré, envie de rien d'autre...

 

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6 mars 2013 3 06 /03 /mars /2013 09:00

 Pour ouvrir ce voyage avec les oiseaux, je leur laisse le soin de composer leur air:


 


  Maintenant que la voie (voix...) est placée,  un extrait de "Pierre et Le  Loup" de Serge Prokofiev avec le petit oiseau et le canard, amis de Pierre



 et tout aussi charmants, "Un petit poisson , un petit oiseau"  romance immortalisée par Juliette Gréco.



 
  On peut se prendre pour un oiseau comme Nelly Furtado dans son récent succès: "I'm like a bird"


 




 avant de rencontrer Saint-Saëns et son sublime solo de violoncelle "Le Cygne", un des tableaux du "Carnaval des animaux"


 
   
  pour finir dans la flamboyance de "L'oiseau de feu " de Stravinsky.


 



  En prime -sourire, un petit clin d 'oeil d'humour  sans prétention avec Gad Elmaleh

 


 

 

 

 

 



                                                              



                                                 

 

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